
Même si le marché du véhicule neuf est resté en 2021 à un niveau bas, à cause des pénuries de semi-conducteurs, celui de l’électrique est en hausse, et représente maintenant 9,8% des nouvelles immatriculations en France, contre 6,7% en 2020 et 1,9% en 2019.
Des Français en marche… et au courant. Il y a plusieurs façons de montrer que les conducteurs français passent à l’électrique, ou qu’ils s’électrifient. On peut par exemple prendre en compte les véhicules hybrides, rechargeables ou non, dans le total. Mais quand on se focalise uniquement sur les voitures électriques, celles qui n’émettent pas de CO2 quand elles roulent, jusqu’à aujourd’hui, elles ne pesaient pas très lourds dans la balance.
Cette tendance est clairement en train de s’inverser puisque selon les premiers chiffres avancés par la Plateforme Automobile, et relayés par LeMonde : 9,8% des nouvelles immatriculations en France en 2021 étaient des voitures électriques, soit 162 000 engins. C’est +3,1 points par rapport à l’année dernière, et +7,9 points par rapport à 2019. La part des véhicules hybrides (rechargeables et non rechargeables) a augmenté de +11 points pour atteindre 25,8%.
Grise mine. Si ces chiffres en augmentation sont un signe que les Français accordent de l’importance à leur transition écologique et au fait de moins polluer (même s’il faut bien produire toute l’énergie destinée à ces véhicules et fabriquer les batteries avec une grande quantité de métaux comme le lithium, l’aluminium, le cuivre ou encore le cobalt), ils sont à mettre en parallèle avec ceux du nombre de voitures neuves vendues sur l’année.
Comme en 2020, les ventes ont plafonné à 1,6 million alors que la demande est repartie à la hausse. En cause, la crise sanitaire qui a fermé les usines et causé une pénurie de semi-conducteurs, essentiels à la fabrication de nouveaux véhicules. Les constructeurs roulent depuis au ralenti, incapables de satisfaire la demande. Résultat : les délais d’attente pour une voiture neuve atteignent désormais plusieurs mois. Le marché de l’occasion a quant à lui augmenté de +8% sur l’année, ce qui représente 6 millions de véhicules échangés.
La crise pour le secteur, qui dure, met à mal les concessionnaires automobiles qui ont demandé de l’aide, notamment pour permettre une prise en charge du chômage partiel. Plusieurs ont avoué qu’ils allaient être obligés de licencier certains employés (vendeurs, mécaniciens, etc.) si la situation ne s’améliore pas. De l’autre côté, le secteur de l’électrique ne connaît pas la crise, boosté notamment par les ventes de Tesla Model 3. Elon Musk peut se frotter les mains.