
Cette aide mensuelle pourrait être distribuée à 13 millions de Français et serait en partie financée par les sociétés d’autoroute, extrêmement rentables.
Pour compenser la hausse des prix. La date est notée dans le calendrier de beaucoup de Français. Le 17 novembre, les automobilistes sont incités par le mouvement des gilets jaunes à bloquer les routes pour montrer leur mécontentement face à la hausse du prix du carburant. Deux députés Les Républicains, Guillaume Peltier et Damien Abad, ont proposé de verser un « chèque carburant » à tous ceux qui sont tributaires de leurs voitures faute de services de transports en commun adaptés à leurs besoins.
Notre proposition @lesRepublicains d’un chèque-carburant, pour soutenir les 13 millions de Français contraints d’utiliser leur voiture pour aller travailler, prend de l’ampleur. Nous attendons avec impatience les propositions d’@EmmanuelMacron qui dit y réfléchir. Mobilisons nous pic.twitter.com/9VQHcdezEv
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) November 5, 2018
1,5 plein par mois. Peltier envisage une aide mensuelle de 100 euros par mois qui servirait à compenser la hausse des prix. Cette somme permettrait de couvrir 1,5 plein par mois. Un soutien pour la « France des provinces » qui risque de faire grincer des dents dans les grandes villes, où de nombreux automobilistes sont aussi dépendants de leurs véhicules.
Devinez qui a de l’argent ? Sur les 100 euros, 60 euros seraient financés sur le principe du « titre-restaurant », c’est-à-dire une part employeur et une part employé. Les 40 euros restant seraient financés par l’État via une taxe sur les sociétés d’autoroute. Pourquoi les taxer eux en particulier, alors qu’ils n’ont aucun lien avec les taxes gouvernementales ni l’industrie pétrolière ? Tout simplement parce que les exploitants d’autoroute ont cumulé un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros l’année dernière. La contribution « pourrait correspondre à un milliard d’euros, soit l’équivalent de 10% du chiffre d’affaires », a détaillé Guillaume Peltier.
En attendant la mise en place (ou non) de ce chèque, les enseignes Carrefour et Leclerc ont annoncé qu’elles allaient distribuer, jusqu’au 30 novembre, des carburants à prix coûtant. Il risque d’y avoir la queue à la caisse.