
Parti de l’aéroport de Schipol-Amsterdam vers Madrid, l’avion de la compagnie KLM a rejoint les nuages grâce à un carburant non issu de la production fossile.
Alors que le transport aérien est de plus en plus pointé du doigt et que 40 % des Français se sentent prêts à y renoncer, l’industrie fait tout pour montrer qu’elle est prête à changer. Le 8 février dernier, à La Haye, lors de la conférence sur les carburants alternatifs, KLM a annoncé avoir fait le premier vol commercial avec du kérosène durable. Un combustible produit par Shell avec seulement du CO2 et de l’eau. Une nouvelle que le pilote s’est empressé d’annoncer aux passagers du vol en avant-première.
A worldwide first in The Netherlands! ✈️ We're proud to share that together with @MinIenW and @Shell, the first passenger flight partly flown on sustainably produced synthetic kerosene was carried out from @Schiphol to Madrid last month. #KLM #SAF #Sustainability pic.twitter.com/5FC4ajRKyk
— KLM (@KLM) February 8, 2021
Recette bio. Durant ce trajet, le Boeing 737-800 de la compagnie néerlandaise a embarqué 500 litres de carburant « durable » dans ses réservoirs. Ce kérosène synthétique « vert » produit dans un centre de recherche à Amsterdam est garanti 100 % renouvelable. L’hydrogène a été conçu à partir de l’électrolyse de l’eau avec de l’électricité verte provenant du soleil et du vent de Hollande. Ensuite, les ingénieurs ont combiné l’hydrogène avec le CO2 pour produire un hydrocarbure de synthèse appelé e-kérosène.
Seul souci, le « supercarburant » a été mélangé avec du kérosène fossile car l’avion en consomme près de 50 litres par minute…
À la hollandaise. Pour la ministre des transports néerlandaise : « Cette innovation prometteuse sera d’une grande importance lors des décennies à venir pour réduire les émissions de CO2 des avions ». Son gouvernement y croit et soutient la production à grande échelle afin de rendre son prix compétitif sur le marché. La première usine européenne de fabrication sera d’ailleurs achevée en 2022 à Delfzijl, au nord du pays. La balle est désormais dans le camp de la Commission Européenne pour savoir si l’initiative vaut le coup d’être financée.