
Produire du chou, de la roquette ou de la kale, sans pesticides, en utilisant moins de ressources et moins d’espace : c’est le pari déjà gagné de Bowery Farming, une start-up agricole américaine. Promis, on ne vous raconte pas des salades !
L’importance des circuits courts et d’une agriculture qui respecte les sols sont deux principes désormais bien ancrés dans nos esprits. Mais hélas, c’est pas toujours évident à mettre en pratique. Après y avoir réfléchi longtemps, Irving Fain, un agriculteur geek américain, a trouvé la clé pour produire plus et mieux avec moins. Au sein de Bowery Farming, une ferme géante et indoor du New Jersey, on produit 80 variétés de salades (de la kale, du chou frisé, de la romaine, de l’iceberg, de la roquette…) sans terre, sans soleil, avec très peu d’eau et sans le moindre pesticide. Bienvenue dans l’agriculture hors-sol du futur !
Cent fois plus de salades au mètre carré que n’importe quelle ferme traditionnelle !
Dans l’entrepôt d’Irving Fain, les salades cultivées sont exposées à des LED basse consommation qui imitent la lumière naturelle. À la place de la terre, les plantes germent et s’épanouissent dans des plateaux d’eaux riches en nutriments. L’ensemble reproduit ainsi un écosystème classique sain. Histoire de gagner en espace, Irving empile des dizaines de ces plateaux du sol au plafond. Il a aussi développé un logiciel breveté, FarmOS, qui permet en permanence d’ajuster les facteurs comme la luminosité ou la température selon les besoins de telle ou telle culture. Résultat, son espace optimisé lui permet de produire cent fois plus de salades au mètre carré que n’importe quelle ferme traditionnelle !
Surtout, l’emplacement du New Jersey est très judicieux. Avec sa ferme qu’on peut qualifier d’urbaine, Irving fournit de nombreuses villes des alentours, dont New York. Cette proximité permet d’éviter que ces salades traversent tout le pays, occasionnant d’importantes économies en CO2 ! Bowery Farming se targue ainsi d’être la première à produire ainsi à grande échelle des salades sans recours à des produits chimiques. En moins de deux ans, la ferme urbaine de Fain s’est imposée comme le partenaire privilégié de nombreux restaurants et supermarchés. Moins d’espace, moins de ressources et moins de saletés pour des produits aussi frais au final, pas de doute, on risque bien de voir pousser ces fermes du futur autour de nos villes dans les années qui viennent. Qui a dit comme des champignons ?