
300 mètres de long, 13 étages, 22 laboratoires et 160 scientifiques à son bord : le Earth 300 ne lésine pas sur les mesures. L'homme derrière ce chantier pharaonique, Aaron Olivera, espère une mise à l'eau courant 2025.
Entreprendre, c’est savoir se jeter à l’eau. C’est ce qu’on apprend à l’école, en général, et c’est aussi une leçon bien retenue par Aaron Olivera, à qui l’on doit ce projet hors normes nommé Earth 300. Le principe : étudier l’impact du réchauffement climatique à bord d’un bateau à mi-chemin entre le porte-avion et le yacht pour milliardaire, et sur lequel serait embarquée la crème des scientifiques. L’homme estime le coût total du projet à 700 millions dollars, et aurait déjà investi 5 millions de sa fortune personnelle pour transformer ce rêve en réalité.
Centrale nucléaire aquatique. Lancée en 2015, l’entreprise Earth 300 se conçoit comme un croisement entre “l’esprit de la Silicon Valley, de SpaceX, du forum économique de Davos et des Jeux olympiques”. Un beau programme, mais qui n’est rien en comparaison de la technologie qui serait utilisée pour faire avancer “écologiquement” ce rafiot de luxe : pas de pétrole à bord, mais de l’énergie nucléaire garantie sans émissions, grâce à un réacteur à sels fondus permettant la production d’électricité à haute température. Et si vous pensiez que ce super yacht fonctionnant à l’énergie nucléaire était le clou du spectacle, vous vous trompez.
Gratuit pour les étudiants et les scientifiques, payant pour les autres. La mission première de l’Earth 300, ce sera donc de parcourir le globe afin de documenter l’état de la planète, grâce à pas moins de 22 laboratoires et 160 scientifiques, conviés gracieusement à bord. Idem pour les étudiants sélectionnés. En revanche, et comme s’il était question de tourisme spatial, resteront 40 places à bord pour des VIP écolos façon Leonardo DiCaprio, et tous invités à mettre la main au portefeuille. Prix du billet de cette croisière démesurée : 3 millions de dollars pour 10 jours à bord de ce qui ressemble à une arche de Noé XXL.
Encore impossible de savoir si l’Earth 300 ira à son terme, ni s’il naviguera comme prévu d’ici 2025 pour une première virée autour de l’Antarctique, mais les photos, elles, confirment le potentiel hautement excitant en terme d’innovations et de design (voir pour cela cet autre projet de yacht avec une tête en forme de cygne, détachable). À condition, évidemment, de ne pas avoir le mal de mer, ni peur de dormir au dessus d’un moteur nucléaire…
Toutes les infos sur Earth 300 sont sur le site officiel.