
Une utopie qui surplombe la ville
Berlin – Une fois dans la Karl-Marx Allee, trouvez le centre commercial Neukoln Arcaden, prenez l’ascenseur jusqu’au dernier étage, le Parking 6, longez un mur végétal et fleuri et vous voilà au Projekt Klunkerkranich. Un rooftop de 3000 m2 avec une vue à 360° sur Berlin.
“C’est un parc d’aventure, un terrain de jeux pour adultes. Il se passe tellement de choses ici que les gens viennent sans regarder le programme, juste parce qu’on se sent bien ici, vous ne trouvez pas?” sourit Julian, 38 ans, l’un des fondateurs.
Difficile de ne pas être d’accord avec lui. Autour de lui, un gigantesque espace, tout en bois, du sol au mobilier, rempli de plantes et éclairé par des lampions. Et bien sûr, des DJ se succèdent pour accompagner les discussions des centaines de personnes sirotant bières ou club matés – actuellement, le lieu peut en accueillir 600.
Un Youtubeur vous fait visiter les lieux :
Comment est né ce spot idéal pour chiller ? C’est l’oeuvre d’un trio : Julian donc, mais aussi Darle et Robin – respectivement réal’, enseignante et chasseur de têtes… Ils ont commencé par organiser des soirées dans une énorme cave et… la sauce a pris tout de suite. Après plusieurs projets du genre, ils ont fini par trouver cet immense parking en plein Neukoln,. “On s’est inspiré de l’architecture des festivals pour aménager les lieux”, rembobine Jullin. Ou comment passer d’un parking de béton brut à un rooftop à l’architecture ouverte, modulable, et tout en bois ! Ouvert il y a trois ans, le Klunkerkranich fait un tabac depuis. Entre les concerts et DJset, les cours de théâtre et autres activités culturelles, ainsi que le jardin géré par plusieurs groupes, le lieu se veut une utopie dans la ville.
D’apprenti réal de films à parties organizer, Julian regrette-t-il ce virage professionnel ? Aucun ! “J’ai appris tellement de choses… C’est moi qui prend les photos des soirées, je m’y connais en construction maintenant, et je sais crocheter des serrures !” énumère le slasheur en rigolant.
Avant de partir, on boit un dernier verre en scrutant le paysage berlinois. En payant notre entrée, nous avons eu droit au traditionnel tampon et nous nous sommes retrouvées avec : “Je ne regrette rien” (en VF), en tatouage éphémère sur la peau. Les mots sont à moitié effacés, mais pas l’intensité de ce Berlin haut perché.