
Inventés par une architecte française, ils pourraient apporter un logement d’urgence pour les sans-abri ou les réfugiés.
Dôme. Elle ne va pas vous faire rêver cette maison d’architecte. Sorte de hutte couleur de boue, sans fenêtre ni étage, n’importe quelle tiny house semblera plus luxueuse. La promesse de Stéphanie Chaltiel n’est pas dans le confort mais la survie puisque ces abris peuvent être montés partout avec des matériaux légers et faciles à assembler en quelques heures à peine.
Que des produits naturels. Une structure est d’abord montée en treillis à partir de tasseaux sur laquelle on va attacher des sacs de foin qui serviront d’isolation. Ensuite, un programme informatique permet de contrôler une flotte de drones qui vont asperger plusieurs couches d’un mélange d’argile et de fibres végétales alimenté par une pompe. Le résultat est robuste et ne craint pas le vent. Seule limite, les trop fortes précipitations, mais l’abri peut s’entretenir.
Apporter des maisons là où l’on en a besoin. « Les drones sont très faciles à transporter sur n’importe quel site, explique Stéphanie Chaltiel à Deezen. Une fois démontés, ils tiennent dans deux valises et la pompe est sur roues, ce qui lui permet d’atteindre des endroits éloignés ou difficiles d’accès sans avoir besoin d’échafaudage ou de grue. »
Cela fait deux décennies que Stéphanie Chaltiel travaille à ce genre d’architecture. Des prototypes ont été testés de Barcelone à Mexico, et en France au Domaine de Boisbuchet. Cette conception spectaculaire rassemble finalement les technologies modernes – drones et fabrication additive, comme dans l’impression 3D – et maisons en torchis, habitat ancestral. Deux âges réunis pour résoudre un problème qui est plus que jamais d’époque.