
Picoler, c’est parfois très rigolo, mais ça se paie systématiquement cash le lendemain. Un chercheur s’est donc mis en tête de créer un alcool synthétique pour en finir avec cette relation de cause à effet pénible.
Pas la peine de vous faire un dessin : barre dans la tête, étau, estomac retourné… Ces quelques expressions doivent vous évoquer des souvenirs pas franchement glorieux. Sans parler d’ailleurs de ces réveils où ne l’on se rappelle justement de rien. Le responsable ? L’alcool. Et plus exactement, l’éthanal (encore appelé acétaldéhyde), le composé chimique qui cause ces satanés maux de tête et fichues nausées.
Au London Imperial College, un chercheur anglais – forcément, ça ne pouvait venir que de chez eux – s’est donc mis en tête de trouver le moyen de créer un alcool synthétique qui permette d’avoir l’ivresse sans la gueule de bois.
10 ans au comptoir. Fervent, David Nutt a passé dix ans à tester des dizaines et des dizaines de substances et de combinaisons différentes et manifestement, il est parvenu à ses fins. Baptisé « Alcosynth », son élixir de bonheur à moindre frais élimine ainsi l’éthanal du liquide et combine cinq substances différentes pour proposer un alcool de synthèse le moins nocif possible pour les fonctions cérébrales et le foie.
Débit de boisson. Maintenant qu’il sait que ça marche, Nutt est déterminé à mettre à profit le fruit de cette décennie à boire de la mauvaise piquette synthétique. En plein processus d’homologation de son breuvage par les autorités sanitaires anglaises, il espère bien trouver les partenaires économiques qui lui permettront de distribuer son produit dans une centaine d’établissements britanniques d’ici à 2020.
Après, qu’on soit clair, l’alcool sans gueule de bois c’est une chose, mais ne vous réjouissez pas trop vite : 1. l’abus d’alcool est mauvais pour la santé et 2. ça ne règle pas l’autre problème : personne n’a encore inventé la boisson qui évite de raconter n’importe quoi après quatre verres. Enfin si, ça existe, et s’appelle l’eau.