
Des chercheurs américains sont enfin parvenus à élaborer une technique pour accélérer la recharge complète d’une batterie.
Les verrous sautent. Le monde en rêvait (ne serait-ce que pour les smartphones), la science vient de le faire. La technique pour recharger une batterie de voiture électrique en 10 minutes chrono est enfin prête. La prouesse est à mettre au crédit de chercheurs de l’université d’État de Pennsylvanie. C’est donc un des principaux freins à l’achat d’un véhicule électrique – le temps de chargement trop long contre le temps d’un plein en station-service – qui est en train de sauter.
Chaud & froid. Ces universitaires ont mis au point une recharge à haute température où la batterie atteint une soixantaine de degrés pour emmagasiner rapidement environ 400 kWh. Seulement voilà, une batterie qui chauffe, c’est une batterie qui s’abîme. Le secret ici est donc de varier la température.
La batterie atteint d’abord 60 degrés durant 10 minutes de recharge avant de redescendre à température ambiante pendant l’utilisation. Ainsi, non seulement l’engin charge plus vite mais cette variation la préserve de l’usure. Et ce, tout en assurant une autonomie comprise entre 200 et 300 miles (320 et 480 kilomètres).
Le disrupteur disrupté. La recharge rapide est une des clés pour favoriser la popularisation des véhicules électriques. Pour l’instant, il faut compter une demi-heure pour les recharges rapides en station-service et 8 à 10 heures via une prise de courant domestique (ou de 4 à 6 heures à domicile avec une « wallbox »). Sauf pour les propriétaires de Tesla. La marque californienne a déployé sur chaque continent un réseau (déjà) dense de « super-chargeurs », des bornes très haut débit (une soixantaine de stations en France ouvertes pour l’instant) offrant une recharge complète en quinze minutes. Des super-chargeurs qui risquent de perdre leur « super » dès que cette batterie à variation de température intégrera le marché.