
Pensée pour se fondre totalement dans le décor grâce à ses miroirs sans teint, cette mini maison joue aussi la carte du zéro gaspillage. Même l'environnement ne la remarquera pas.
Trompe l’œil. À première vue, en progressant vers la structure, on pourrait se sentir victime d’une illusion d’optique. Comme si la nature, tout à coup, se parait de formes dignes des tableaux de l’époque cubiste de Picasso. En s’avançant encore un peu on réalise soudain que la personne qui s’approche n’est autre que soi-même. Alors tout fait sens : les parois de la Disappear Retreat (« Retraite pour Disparaître ») sont en fait des miroirs.
Derrière cette micro merveille de 8 m², il y a Carly Coulson, une designeuse américaine qui travaille autour de « la durabilité invisible ». Ce concept qu’elle a inventé fait office de manifeste dans la conduite de ses projets. En plus de se fondre parfaitement dans son environnement, la tiny house de Carly tend vers le « triple zéro », autrement dit, aucune perte en eau et en énergie, et des déchets recyclés. C’est aussi à cet endroit que le principe d’invisibilité prend toute sa mesure.
Zéro perte d’eau, zéro déperdition d’énergie et zéro déchet
Rêver les yeux ouverts. « L’étincelle pour ce design m’est venue une nuit où je contemplais un ciel psychédélique peuplé d’aurores boréales, écrit Carly Coulson. J’ai imaginé une retraite qui soit petite et autosuffisante, avec un toit en verre. Je voulais ressentir la force de l’univers qui pousse, juste au-dessus de la tête, un écosystème où chacun se sentirait connecté à la planète et pourrait dormir sous un éblouissant ciel d’étoiles et rêver les yeux ouverts. » Et le lyrisme de Carly a été suivi d’effet.
Même la nature ne la voit pas. Pour jouer la carte de la réduction d’énergie à fond, la maison se repose sur ces énormes miroirs sans teint et cette extraordinaire baie vitrée en guise de plafond. Grâce à leur triple vitrage, ils permettent d’isoler au maximum et d’éviter toute déperdition d’énergie. La maison reste ainsi à une température constante. Pour les petits besoins en énergie, l’ensemble peut compter sur des panneaux solaires dissimulés dans l’un des murs miroir et les eaux de pluie ou la neige sont capturées via le toit et réutilisées.
Il existe trois versions de la « Disappear Retreat », dont une totalement équipée (la Bed+Bath), tandis que les plus nordiques dans l’âme opteront pour la version sauna et s’offriront un must absolu en la matière. Conçues comme des préfabriqués, il est d’ores et déjà possible de précommander les différentes versions, pour des prix variant entre 20 000 et 36 000 euros, frais de port non compris. Elles seront livrées à partir de 2019.