
Comment ça sonne, un Paris-Tokyo en 2h pétantes ?
Plus loin, plus haut, plus vite. À l’heure où certains se demandent si l’on ne devrait pas ralentir et trouver des modes de mobilité plus doux – quitte, par exemple, à substituer des vols courts intérieurs très polluants par des trains de nuit – d’autres cherchent à aller plus vite et raccourcir les distances. C’est notamment le cas du gouvernement japonais qui, en collaboration avec des entreprises privées, prépare le développement de vaisseaux spatiaux intercontinentaux reliant les principales villes du monde en deux heures.
Fusée recyclée. Le 12 mai dernier, le ministère de l’éducation, de la culture, des sports, des sciences et de la technologie a dévoilé un plan (à lire ici si vous êtes à l’aise avec le japonais) annonçant ses ambitions d’ici le début des années 2040. Dans les grandes lignes, le gouvernement veut recycler la technologie employée pour sa fusée de nouvelle génération H3 et l’appliquer à des modes de transport capables de faire des allers-retours fréquents entre la terre et l’espace. Deux formes de vaisseaux sont envisagées, l’une permettant de décoller et d’atterrir comme un avion sur une piste, et l’autre opérant verticalement comme une fusée.
Gros sous. Le marché s’annonce plutôt juteux, le gouvernement l’estimant à environ 5 000 milliards de yens (environ 37 milliards d’euros) en 2040. En attendant, le pays continue de tester sa nouvelle fusée H3 et espère pouvoir la doter de propulseurs recyclables d’ici 2030 afin de réduire les coûts et rester compétitif.