
En décrétant de nouvelles ZFE dans une trentaine de grandes villes, ce sont particulièrement les diesels qui sont visés. Mais pas que...
Grenoble, Lyon, Paris… À ce jour, 10 métropoles françaises ont déjà mis en place une Zone à faibles émissions (nommées ZFE par le gouvernement) où certaines catégories de voitures n’ont pas le droit de circuler, généralement définies par le classement Crit’Air. Demain, elles seront 45, incluant tout le Grand Paris (jusqu’à l’A86, exclue) mais aussi Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Denis ou Toulon…
Ce sont les métropoles qui devront voter ces décrets, mais le gouvernement avait déjà annoncé l’an dernier qu’il ne laisserait pas de choix dans ce domaine, compte tenu de notre retard en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Comme pour remettre la pression avant les élections régionales, la ministre de la Transition écologique vient de préciser que l’État attend rien de moins que « 45 zones à faibles émissions ». Le gain attendu est une réduction « de 40% de la pollution de l’air » à Paris par exemple, a précisé Barbara Pompili.
Extension des Zones à faibles émissions : "Quand on promène des enfants en poussette, je veux que nous puissions ne plus leur faire respirer la fumée des pots d'échappement", dit @barbarapompili
> "À Paris, nous allons baisser la pollution de 40% en 4 ans" #DirectAN #LoiClimat pic.twitter.com/Ssf0McYUCK— LCP (@LCP) April 10, 2021
9 à 12 millions à l’arrêt. Le hic c’est qu’en se basant sur cette célèbre vignette, on va interdire aux véhicules les plus polluants d’entrer en centre-ville, voire d’utiliser les périphériques pour protéger la ville. Et en observant le parc des véhicules français, on condamne des millions de voitures : les diesels d’avant 1997 sont déjà bannis à Paris par exemple ; l’an prochain, ce seront ceux mis en circulation en 2011… et les essences d’avant 2006. Pour savoir si vous êtes concernés, cliquez ici.
Selon que le décret s’attaque seulement aux diesels ou à toutes les thermiques de moins de 10 ans, en 2024 ce sont respectivement 9 à 11,9 millions qui seront mises à la benne.
Une bonne nouvelle sur le plan de la santé, hélas contrebalancée par le manque de solution concrète offerte pour les Français ruraux et ceux qui ne peuvent acheter une berline électrique ou GNV… À ce jour, moins d’un quart du parc auto français est classé Crit’air 0 ou 1 contre 57 % de diesel. Et ne pensez pas à frauder, le ministre des Transports a déjà fait savoir qu’il envisageait des vidéos-verbalisations pour les pollueurs dès cette année, assorties d’amendes de 68 €. Il serait peut être temps de consulter les aides pour changer de voiture.