
D’abord des autobus, puis viendront des taxis sans chauffeurs… Le Royaume-Uni enfonce la pédale de l’intelligence artificielle et mise sur les véhicules autonomes.
Écosse (enfin) autonome. Le gouvernement britannique vient d’annoncer la prochaine ouverture d’une ligne de cars autonomes en Écosse. Ce n’est pas un test mais bien un service commercial. Cinq autobus sont actuellement modifiés par la société Fusion Processing pour être dotés de capteurs et d’une intelligence artificielle. D’ici trois ans maximum ils effectueront le trajet de 22,5 kilomètres entre Fife et Édimbourg, trois fois par jours en moyenne pour une quarantaine de voyageurs.
Robot-cabs. Pour étendre ce service au-delà des terres de Braveheart, le gouvernement a commandé un travail de cartographie en 3D de ses routes. On parle de plus de 400 000 kilomètres de voies dans toute la Grande-Bretagne. Car le pays des bus à impérial et des taxis noirs a décidé que les transports publics de demain seraient confiés à des robots.
Le gouvernement anglais a également conclu un deal avec les sociétés Oxbotica et Addison Lee pour déployer en 2021 des taxis autonomes à Londres. Quatre arrondissements accueilleront des taxis autonomes à la demande, ainsi qu’un service premium de six voitures de luxe sans chauffeur.
La couronne se modernise. « Les véhicules autonomes et leur technologie vont non seulement révolutionner notre façon de voyager, se réjouit le secrétaire d’État à l’Industrie et aux Transports Greg Clark au Guardian, mais ils ouvriront et amélioreront la mobilité pour ceux qui ont du mal à accéder aux transports privés et publics. » Un budget de 28 millions d’euros a été débloqué pour y arriver et permettre « au public de découvrir l’avenir par lui-même dès 2021 ».
Au même moment, chez nous, seuls sont prévus des tests de voitures autonomes (Bruno Lemaire souhaite un cadre légal pour 2020) et la mise en place de trains automatiques en 2023… C’est leur habitude, mais les Anglais pourraient bien nous doubler par la droite.