
Scooters, coureurs, et cyclistes peuvent sabrer le champagne : deux startupeurs ont fabriqué un masque filtrant l’air pollué confortable et compatible avec le port du casque. Son co-fondateur revient sur cette quête du masque définitif.
En apprenant que la pollution de l’air était la troisième cause de mortalité en France (48 000 morts par an), Flavien et Matthieu ont décidé de créer le masque anti-pollution parfait avec un système de filtration ultime et qu’on soit fier de porter. Le résultat de leurs recherches c’est R-Pur, un masque qui combine plusieurs niveaux de filtration : une couche déperlante contre les poussières et liquides, une filtration mécanique contre les microparticules dans l’air, un charbon actif filtrant les odeurs et les COV (composés organiques volatils carbonés).
Bas les masques. Une application permet en outre de recouper vos trajets avec la qualité de l’air rencontré, constater combien vous avez épargné votre santé et quand il faudra envisager de remplacer le filtre. Pour lancer la fabrication, R-Pur a fait appel au crowdfunding début juin, rencontrant un succès phénoménal qui laisse pensé que ce masque est celui que tout le monde attendait. Mais avant cela, il y eut une longue quête de solutions. Flavien Hello, son co-créateur nous raconte.
Comment avez-vous décidé de créer une nouvelle génération de protection contre l’air pollué ?
Matthieu, mon associé, et moi-même, nous nous sommes rencontrés en Asie où nous avons pris conscience de ce que représente la pollution de l’air. Nous l’avions ressenti déjà sur le périphérique à Paris, avec des problèmes de nez qui coule, gorge qui gratte… mais sans réaliser le lien avec ce que nous respirons. À notre retour, nous avons essayé les masques présents sur le marché. Mais les uns, fixés au nez par une douloureuse bague en métal, donnait la sensation de suffoquer ; et avec les autres, ce sont les oreilles qui souffraient et se décollaient. Bref, aucune solution sérieuse et adaptée au port combiné d’un casque, en plus d’être souvent inefficace.
Pourquoi être partis sur un masque plutôt qu’un casque intégral ? N’est-ce pas contraignant à porter ?
Au début on a imaginé toutes les possibilités : casque intégral filtrant, petit embout en silicone comme dans « James Bond », ou même de simples filtres à mettre dans les narines… Mais la seule vraie solution c’est de recouvrir les voies respiratoires entièrement, donc un masque épousant le contour de la bouche et du nez. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, notre système permet de respirer bien plus facilement. Pas besoin de forcer la respiration avec notre filtre.
Comment fonctionne votre filtrage ?
Nous avons recherché la meilleure filtration possible pour équiper nos masques. Et nous l’avons trouvée auprès d’un industriel spécialisé depuis cinquante ans dans la filtration de l’air, collaborant avec de grands groupes chimiques pour qui c’est parfois une question de vie ou de mort. Ensemble nous avons co-développé un filtre révolutionnaire : sa valve, stratégiquement placée juste devant la bouche, extrait l’air chaud qui est redirigé vers le bas afin de ne surtout pas créer de buée sur les lunettes ou la visière.
“Nous avons co-développé le filtre le plus efficace du marché !“
Suite au succès du crowdfunding, R-Pur est bien lancé. Maintenant, allez-vous élargir la gamme ou viser d’autres usages ?
Nous sommes immensément heureux de l’engouement des gens pour notre produit et nous voulons encore remercier les contributeurs et les acteurs qui nous ont permis de réaliser ce projet. Nous souhaitons vraiment changer la façon dont le grand public peut se protéger de la pollution de l’air et nous avons déjà plein d’idées pour de prochaines déclinaisons. Par exemple, des masques pour enfants, car ils sont les plus sensibles.
Plus d’info : r-pur.com