Filer à l’anglaise. Au cœur du charmant comté anglais du Gloucestershire, sur le campus universitaire de Berkeley, réside une étrange équipe d’ingénieurs habités par un rêve démesuré : construire la voiture la plus rapide au monde. Depuis une dizaine d’années, leur projet nommé Bloodhound LSR, pour Land Speed Record, veut dépasser les limites de l’ingénierie afin d’atteindre la perfection sur roues. 

Retardée pour des problèmes financiers, l’initiative a connu un rebond l’année dernière quand l’homme d’affaires anglais Ian Warhurst a décidé de financer et chapeauter le projet. Depuis, tout avance à la vitesse de la lumière. Dès cette année, le véhicule a été monté et pour la première fois, le 24 octobre dernier, une mise sous tension de l’engin s’est faite lors d’un essai sur piste.

Pas très écolo… La vitesse démesurée du Bloodhound est permise grâce à un moteur-fusée alimenté au propergol liquide, le même carburant utilisé par les fusées, déployant 135 000 chevaux. Pour vous donner un ordre de comparaison, une SEAT Ibiza d’1,4 litre développe 180 chevaux… Lors du record, le moteur sera si chaud que la température prévue est de 3000°C, soit deux fois plus que celle d’un volcan en éruption. 

Rocket Man. Au volant de cette fusée, un homme bien habitué des records, Andy Green, détenteur de l’actuel record de vitesse. Cette fois-ci il va devoir se surpasser sur une piste de 26 kilomètres en Afrique du Sud et emmener la fusée vers des sommets. Il y a quelques jours, Andy s’est échauffé en atteignant la vitesse de 741 km/h pour tester ses freins. Vu son palmarès, voici l’homme qu’il faut pour battre ce record. Son record.