
Et la petite victoire de l’équipe américaine de l’université de Richmond pourrait aider à traiter la dépression et la maladie de Parkinson.
Les rats ne sont pas si stupides que prévu. Ceux qui ont vu – et aimé – les dessins animés Ratatouille ou Stuart Little le savent déjà : les rats et les souris sont bien loin d’être de simples rongeurs dénués de cerveaux. On savait qu’ils étaient capables de déjouer les pièges d’un labyrinthe, par exemple, mais la neuroscientifique Kelly Lambert, à la tête d’une équipe de recherche de l’université de Richmond, tend à prouver qu’on était encore loin du compte.
Manger ou conduire, il ne faut plus choisir. Alors que manger au volant s’avère dangereux pour les humains, mais pas interdit, Kelly Lambert a simplement décidé de vérifier si 17 rats étaient capables d’apprendre à conduire pour répondre à un besoin premier (manger). La réponse est positive : l’expérience a prouvé que ces derniers, au « volant » d’un bolide équipé d’une barre en cuivre pour diriger l’engin dans la bonne direction, parvenaient à atteindre les céréales disposées à l’autre bout du chemin, en guise de récompense. Plus ces dernières étaient placées loin, plus les cobayes devenaient précis dans leur manière de conduire leur mini-voiture.
“[Les rats] ont appris à naviguer avec la voiture d’une manière unique et ont réalisé des modèles de direction qu’ils n’avaient jamais utilisés pour parvenir à obtenir leurs céréales.” (Kelly Lambert pour la revue The New Scientist)
Un petit pas pour le rat, un grand pas pour l’humanité ? Au-delà de l’aspect divertissant de cette information – on imagine déjà une tribu de rats dévalant l’A7 pendant les vacances – cette expérience pourraient aussi être utile pour la recherche scientifique. S’il a été prouvé que le cerveau des rongeurs était plus complexe qu’on le pensait (ils ressentiraient eux aussi du plaisir après avoir réalisé une tâche complexe), ces résultats pourraient surtout aider à lutter contre la dépression chez les êtres humains et mieux comprendre la maladie de Parkinson.
Last but not least, la chercheuse Kelly Lambert a précisé à Business Insider que « les rats qui vivant dans un environnement complexe et stimulant apprenaient à conduire beaucoup plus vite que ceux qui vivaient dans des laboratoires lugubres et ennuyeux ». Un autre point commun avec nous, finalement.