
Le groupe spécialisé Indigo s’est associé à un cabinet d’architecture pour imaginer les parkings de demain afin qu’ils répondent aux enjeux du futur. Au menu : recharge électrique, agriculture urbaine et nouvelles mobilités.
2 millions de m². Pour rendre les parkings (souvent glauques, froids et austères) agréables et chaleureux, Indigo se lance ici dans un énorme chantier. Pour passer d’un espace souterrain à urbain et connecté, deux termes à la mode en ce moment, le groupe a décidé de collaborer avec le cabinet d’architecture de Dominique Perrault (DPA) et de repenser totalement la conception d’un parking, et son utilité. Car si avant on se disait que ça servait à garer sa voiture et puis c’est tout, aujourd’hui, la donne a changé : ces mètres carrés ouvrent un nouveau champ de possibilités. Un exemple : à Paris, les parkings en sous-sol occupent 2 millions de m². Le cabinet a imaginé quatre scénarios en fonction du type de parkings et de leur localisation, qu’ils soient sous une place, un immeuble ou une avenue.
Créer des ponts. Les premières images dévoilées affichent l’ambition et la volonté du groupe de « disrupter » (encore un autre mot à la mode) l’idée du parking. Par exemple en ville, les stationnements de demain seront ouvert sur l’extérieur avec des passerelles pour relier les bâtiments adjacents. En résumé, on ouvre le parking via des liaisons sur les côtés pour rejoindre les transports en commun ou un immeuble avec des services de mobilités. Dans une vidéo de présentation, on peut voir que les niveaux -1 pourraient devenir une extension de la rue et accueillir certains services situés sur la place pour libérer de l’espace.
Sur des axes fréquentés, ce niveau pourrait servir de plateforme pour le dépose-minute et les mobilités douces afin de décongestionner la rue. « Le parking de demain doit être intégré dans le tissu urbain pour faciliter la mobilité au sens large, des services à l’énergie », écrit le groupe sur son site.
Les sous-sols pourront également servir à d’autres activités : des serveurs informatiques, de l’agriculture hors-sol et urbaine, livraisons de courses ou encore des « dark kitchen », ces restaurants qui ne proposent que les plats à livrer à la maison. Surtout, ils pourraient fournir des ressources durables d’énergies aux parkings et aux bâtiments proches. Sur le papier, toutes ces idées sont intéressantes et offrent un aperçu de ce qui nous attend dans les années à venir. Des projets similaires sont en cours de réflexion pour les prochaines gares du Grand Paris Express, avec cette idée de moderniser l’espace public. Il est temps que nos villes changent de look.