
Le président l’a déclaré, ces réseaux de trains urbains seront construits pour désengorger les 10 métropoles les plus embouteillées du pays. Reste à voir quelles pourraient être les villes concernées.
Tous Parisiens. « Le RER ce n’est pas que sur Paris », a affirmé Emmanuel Macron lors d’une récente intervention sur Youtube ayant servie à annoncer un tout nouveau projet d’aménagement du territoire : « développer un réseau de RER, de train urbain » autour des 10 métropoles. Celles-ci ne sont pas encore précisément listées mais le président emprunte au vocabulaire médical pour décrire « les 10 principales villes françaises où il y a thromboses, [terme décrivant un caillot empêchant la circulation sanguine, NDR], où il y a trop de circulation et où les déplacements sont compliqués… ».
A l’Est, du nouveau. Une quinzaine projets de tels aménagements existent déjà, notamment à Aix-Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon, et Strasbourg selon l’Élysée. Une structure interne au gouvernement définira prochainement les métropoles et les tracés concernés par ce grand plan. Mais de quoi parle-t-on ? Et quelle différence avec le TER ? L’Alsace en a une vision très claire.
« Les RER métropolitains, a résumé le ministre des Transports, Clément Beaune, c’est l’ouverture de nouvelles lignes de transports publics dans les grandes métropoles, à l’image du Grand Paris. » Justement, Strasbourg inaugure ces jours-ci son Réseau Express Métropolitain Européen (REME).
#RER | « Des RER dans 10 grandes métropoles de France, c'est une grande ambition, un grand projet pour notre pays » ⤵️ #ApollineMatin pic.twitter.com/MIGxJqj0Tc
— Clement Beaune (@CBeaune) November 28, 2022
« Dès le 11 décembre, 800 trains supplémentaires chaque semaine en gare de Strasbourg » a annoncé le vice-président de l’Eurométropole, Alain Jund sur son Facebook. Concrètement, 6 lignes vont être renforcées, multipliant le nombre de dessertes par 3. Selon BFMTV, la gare de Graffenstaden accueillera 68 trains par jour au lieu de 22 aujourd’hui. Ce renforcement s’accentuera encore en janvier et à l’été prochain.
Au train où vont les choses. L’objectif de ce plan ferroviaire est évidemment de réduire les trajets en voiture, afin de limiter les bouchons, la nécessiter de construire des places de stationnement et les émissions de carbone. Toutefois, le plan RER métropolitain se retrouve déjà confronté à deux problèmes : le financement, qui devra être partagé entre État et collectivités locales, et le manque de conducteurs auquel la SNCF (et la RATP) font déjà largement face. Ce qui fait craindre aux mauvaises langue de recopier la galère des Franciliens. Mais un conseiller rappelle au Figaro que « ces projets vont parfois mettre 10 ans ou plus à être totalement finalisés. Certains sont déjà avancés, d’autres sont au stade d’étude ». Affaire à suivre, donc.


