
Une décision prise par le gouvernement pour tenter de réduire au minimum la détection des forces de police sur les applications de Waze, Google Maps ou encore Coyote. Mais évidemment, et parce qu'on est en France, rien n'est simple. Les interdictions ne devraient pas concerner toutes les notifications.
Radars dans le brouillard. À force, sur la route, c’est devenu votre meilleur ami : les assistants de conduite, comme Waze ou Coyote. Et sans surprise, ils sont devenus le pire ennemi du gouvernement, avec un considérable manque à gagner puisque ces avertisseurs de zones dangereuses ont longtemps permis de débusquer précisément les contrôles de police. Au gré des décisions gouvernementales, ils restent jusque là tolérés dès lors qu’ils annoncent des “zones de contrôles”, c’est-à-dire des tronçons où les forces de police peuvent être planquées dans un buisson, de même que des radars. Tout le monde espérait un statu quo, mais c’était sans compter sur un décret publié en avril dernier, qui rebat encore une fois les cartes.
Encore un virage législatif. S’il n’est pas prévu de purement et simplement interdire l’annonce des zones de contrôle, ça se brouille un peu quand même. Ledit décret, qui donne pouvoir aux préfets pour son application, vise à supprimer les notifications sur l’écran en cas de contrôle d’alcool ou de stupéfiant sur la zone où vous roulez. Idem pour d’éventuelles opérations des forces de l’ordre en cas de kidnapping ou de risque d’attentat. La décision, contrairement aux idées reçues, est d’ordre sécuritaire plus que financière ; les responsables politiques souhaitant invisibiliser les opérations policières en fonction des enjeux urgents.
Une partie des contrôles de police ne devront plus être signalés par les avertisseurs de radars à partir du 1er novembre 2021.
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Le jeu se complique. Si tant est que les policiers soient des cowboys et vous des Indiens, ce nouveau changement dans la loi complexifie encore un peu plus la situation puisque votre écran de GPS sera rendu “aveugle” lors des contrôles d’alcoolémie, et ce pendant un laps de temps de 2 heures. En cas d’alerte terroriste, la durée pourra monter jusqu’à 12 heures ; à chaque fois dans un périmètre de 2 kilomètres en zone urbaine et 10 en zone rurale. Et tout cela variera selon les décisions des départements.
Un sacré casse-tête à résoudre, en bref, puisque ces annonces empêcheront les automobilistes de signaler accidents, bouchons et présence des policiers sur les zones définies. Entraînant ainsi de potentiels nouveaux accidents… À cela se rajoute le fait que les autoroutes et routes nationales sont exclues du dispositif. Autant dire que c’est loin d’être gagné pour éviter la pagaille à compter du 1er novembre. Same player, shoot again.