
Trois aéroports = trois fermes solaires. Ensemble, elles fourniront l’équivalent des besoins en électricité d’une ville de 15 000 habitants.
On pense toujours aux émissions des avions mais les aéroports aussi pèsent lourd dans la balance environnementale. Chacune de ces structures dignes d’une ville dans la ville nécessite de la lumière, de la chaleur, de la ventilation et de nombreux appareils dont des écrans d’information. C’est pour verdir sa consommation énergétique qu’ADP (Aéroports de Paris, responsable des aéroports Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget) vient d’annoncer avoir commandé la construction de trois parcs solaires. Et ce n’est pas de trop pour assainir tout cela.
Ceux-ci produiront au total « 47 gigawattheures par an, l’équivalent de la consommation d’une ville de 15 000 habitants », comme l’annonce le groupe ADP, ce qui suffira à couvrir 10% des besoins des trois aéroports d’Île-de-France. C’est tout ? Qu’on se rassure, d’autres sources d’énergie vertes sont déjà utilisées aujourd’hui pour atteindre 65% d’électricité d’origine renouvelable. « Cette part sera portée à 100% en 2021 », assure-t-on. Par contre, ne comptez pas voir fleurir les panneaux solaires sur la campagne francilienne. Il faudra regarder plus au sud.
C’est Urbasolar qui se charge des chantiers des fermes dans le Gard et le Var mais aussi en Charente. Ces 40 hectares photovoltaïques cumulés seront exploités par le distributeur Gazel Energie auquel ADP s’engage contractuellement à acheter de l’électricité verte pour les 21 prochaines années. C’est une belle démarche, certes purement financière, mais importante pour la transition énergétique. D’autant plus que l’an dernier, le groupe annonçait une fréquentation en hausse, avec 7,7 millions de passagers rien qu’au mois de janvier. Qu’on ne vienne pas nous dire après ça qu’en France, le photovoltaïque tarde à décoller…
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