
Paris en rêve sur son périph, Grenoble s’y met sur l'autoroute.
C’est vert. Dès septembre, un tronçon de l’A 48 qui relie Lyon à Grenoble réservera sa voie de gauche aux véhicules à faibles émissions. Sont inclus dans cette catégorie : les voitures électriques ou hybrides, les taxis mais aussi – et surtout – les covoiturages. Car c’est là le but de l’affaire : combattre l’autosolisme en augmentant le nombre de passagers par véhicule pour fluidifier le trafic et réduire les émissions.
Comment ça marche ? Aux heure de pointe, un voyant s’allumera sur les panneaux d’affichage à LED pour indiquer aux véhicules polluants de se rabattre à droite. Une caméra automatisée vérifiera le nombre d’occupants par voiture et signalera les véhicules avec moins de 2 passagers ; un nombre qui pourra monter à 3 dans des situations tendues, dont les pics d’ozone, hélas récurrents à Grenoble.
Souriez, vous êtes… covoituré. Le secrétaire d’État aux Transports a prévenu : “L’idée est bien d’aller vers un contrôle-sanction automatisé à terme“, mais dans un premier temps la vidéo-verbalisation ne sera pas immédiatement mise en place. Des contrôles sont réalisés par les forces de l’ordre et « les automobilistes en infraction encourent une amende de 135 euros » précise le communiqué de l’APRR. Pendant ce temps-là, Paris doit encore choisir un prestataire pour réaliser sa vidéo-surveillance. La course des covoitureurs est lancée et Grenoble a une longueur d’avance.