Oh, le beau bébé. Les utilisateurs de deux-roues le savent bien, les nids-de-poule constituent un véritable danger au quotidien. C’est également un poids considérable dans les comptes des collectivités, qui dépensent chaque année plusieurs centaines de milliers d’euros pour la maintenance de leur réseau routier. Le rapport 2020 de la compagnie d’analyse de risques Marsh estime même qu’il s’agit du premier poste de dépenses récurrentes pour les municipalités. Un enjeu considérable donc, auquel s’est attaqué une équipe d’étudiants italiens qui vient d’être primée pour son travail aux James Dyson Award, qui récompense les inventions d’étudiants en design industriel. Leur idée : une espèce de poussette, mais d’un genre plutôt original.

ROADFIX wins JAMES DYSON AWARD!
The initial project concept was born during the Concept Design Laboratory of the Politecnico di Milano in 2019, congratulations to the whole team! 🥳
More info at: https://t.co/Jh53Em1n2z

— Polifactory (@the_polifactory) September 3, 2021

Pas bien plus grande qu’une poussette, Roadfix dispose d’un fouet entraîné par un moteur électrique qui mélange l’eau et la poudre de ciment. Une fois le mélange réalisé, l’opérateur libère la bonne quantité de mortier pour reboucher le nid-de-poule grâce aux commandes positionnées sur le guidon. Une opération simple, synonyme de réduction de coût car elle ne nécessite plus la mobilisation de lourd matériel et l’intervention d’une équipe pour réparer la voirie.

Une technique inspirée par la culture japonaise. Sur le plan financier, les étudiants de l’école polytechnique de Milan ont également eu une autre idée. S’inspirant de l’art japonais du Kintsugi, qui consiste à valoriser le recollage de porcelaine brisée à l’aide de poudre d’or, ils ont intégré à leur concept une proposition marketing qui permet aux marques de sponsoriser les réparations effectuées sur le bitume. Grâce à une bande de roulement personnalisable, ces dernières peuvent imprimer leur logo à même la route et financer du même coup le chantier, réduisant ainsi les charges de la commune. Une idée en béton ?