
Un capteur, un affichage LED et voilà chaque écolier armé pour rendre les abords des écoles plus sûrs.
30 et non 50. Le panneau « Ralentir école », vous le prenez au sérieux ? À bien y regarder, il semblerait que seuls ceux qui déposent des écoliers ralentissent tandis que les autres automobilistes ne se sentent pas concernés. Pourtant, aux abords des groupes scolaires, collèges et lycées, la vitesse est réduite à 30 km/h maximum. Pour amener les chauffards à lever le pied, des Canadiens ont eu une idée forte : transformer les enfants en radars de vitesse.
Radar humain. La Société de l’assurance auto du Québec (SAAQ) s’est inspirée des radars éducatifs. Ceux qui affichent votre vitesse sans flasher, mais assortis d’un smiley jaune ou rouge mécontent. Le temps d’un spot, ils ont installé ces panneaux à LED sur les cartables d’écoliers dans la rue. Un lien évident se produit, où celui qui nous annonce un excès est celui qui pourrait en subir les conséquences fatales.
La politique du chiffre. Et ça marche : les automobilistes se sentent concernés par ces détecteurs humanisés et freinent. Une nécessité dans les zones périscolaires qui condensent beaucoup de piétons. La SAAQ – cette administration qui immatricule et assure les Québécois – a trouvé un levier efficace pour enrayer la première cause de mortalité routière dans la Belle Province.
Dernier avantage, pour les villes qui seraient intéressées pour faire baisser les chiffres de la mortalité : ces radars-là ne seront pas brûlés une semaine après leur installation…