
Une équipe de l’université de l’Illinois a trouvé une solution verte et gourmande pour le lancement des fusées, histoire de garder la stratosphère propre encore quelques années.
Pour aller vers l’infini et l’au-delà il n’y a pas trente-six solutions, c’est la fusée ou rien. Malheureusement, son lancement se fait avec des carburants très polluants comme l’hydrazine ou le kérosène. En sortant des archives une découverte vieille de vingt ans, Joshua Rovey, professeur au département de l’ingénierie spatiale à l’université de l’Illinois, cherche à propulser les fusées avec un mélange à base de sel. Bonne nouvelle, le mélange brûlé dégage une toxicité bien moindre que les autres carburants à la pompe spatiale.
Recette explosive. Les chercheurs ont réussi à créer un nouveau carburant en mélangeant deux types de sel : le nitrate d’hydroxylammonium et de l’éthyl-sulfate. Deux sels que l’on trouve selon Joshua Rovey dans le commerce (on se demande lequel) et qui devraient jouer le rôle d’agent propulseur. Au commencement, les deux sels sont séparés. Lors de leur sortie du spray de la fusée, ils se lient, ce qui permet d’avoir l’énergie pour la poussée.
Le sel de l’attente. Les engins spatiaux existent sous deux modes de propulsion différents : les propulseurs à combustibles qui fournissent une forte poussée mais pendant un temps relativement court et le propulseur électrostatique ou à électro spray, utilisable avec le mélange de sel, qui assure une poussée plus modeste pendant un temps plus long. À terme, si on fait le pari d’un carburant plus propre, il va falloir s’habituer à prendre patience. Même dans le vide intersidéral.