
Implanter des "vertiports" au-dessus des centres commerciaux ou des bureaux, le tout en moins de 4 ans ? C'est l'idée pas si folle que ça de la société allemande Lilium. Préparez-vous à lever la tête.
Aussi certain qu’on ne pense pas à Dijon sans sa moutarde, difficile d’imaginer le futur des taxis volants sans parking où les poser. Alors que ce nouveau mode de mobilité n’est plus une utopie et que les premiers modèles électriques (avec ou sans chauffeurs) sont en cours de finalisation chez plusieurs constructeurs, l’entreprise Lilium dévoile aujourd’hui comment ces parkings pourraient profondément bouleverser l’organisation des centres-villes. À la décharge de Lilium, le constructeur dispose déjà d’un taxi volant sous le coude : un modèle électrique 5 places muni de 36 moteurs, quasi silencieux à 400 m d’altitude et émettant autant de bruit au décollage qu’un camion qui passe. Autonomie prévue : 300 km. Bien suffisant pour gérer plusieurs courses urbaines, sur des courtes distances.
Rien de surprenant donc à ce que les ingénieurs allemands aient réfléchi à l’endroit où les poser une fois mis en vente. Pour cela, Lilium a dévoilé les plans de vertiports qui pourraient pousser partout sur la planète d’ici 2025. Chacun d’eux, en dépit des tailles modulables, comprendrait une aire de décollage, des parkings et un terminal (comme sur un aéroport traditionnel). La particularité de ces infrastructures modernes tiendrait au fait qu’ils pourraient se greffer sur tous les espaces actuellement inutilisés, comme les toits de centres commerciaux, les buildings professionnels et même le haut de votre immeuble. Coût estimé : de 1 à 15 millions d’euros en fonction de la taille du parking commandé (12 tailles sont prévues).
Même s’il reste encore quelques aménagements à prévoir, et des idées reçues à dézinguer, ces vertiports constituent ne serait-ce que sur plan une vision positive de l’avenir. Moderne, du moins. Mais même avec les progrès techniques, restera encore à adapter l’engin et son parking aux normes de sécurité en place partout dans le monde. Bon courage aux entrepreneurs souhaitant les installer à Paris où le 30 km/h est peu à peu imposé au sol.