
Annoncée pour juillet 2022, la mesure, qui vise à réduire le nombre de voitures polluantes dans la capitale, sera effective à partir du début de l’année prochaine, au plus tôt. Elle concerne les véhicules Crit'Air 3.
Un an de sursis. On peut voir le verre à moitié plein (les véhicules Crit’Air 3 pourront rouler au moins jusqu’en 2023 en région parisienne). Ou alors à moitié vide (dès 2023, 1 million de voitures thermiques ne pourront plus rouler dans Paris). Mais au final, le résultat est le même. Ceux qui circulent avec une voiture ou un utilitaire essence immatriculé avant le 1er janvier 2006, ou avant le 1er janvier 2011 pour les moteurs diesel, ne seront plus autorisés à rouler dans Paris et ses alentours, dans une zone délimitée par le tracé de l’autoroute A86. C’est la Métropole du Grand Paris qui a annoncé le délai supplémentaire de quelques mois via un communiqué. La mesure était initialement prévue pour juillet 2022, mais elle a été repoussée au début de l’année 2023.
La métropole n’a pas indiqué de date précise concernant sa mise en œuvre. D’après Le Parisien, plus d’un million de conducteurs pourraient ainsi être concernés par cette nouvelle règle, la troisième étape de la zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole du Grand Paris.
Zone à Faibles Emissions (#ZFE) métropolitaine:
précisions sur le calendrier 👉 https://t.co/Ixj9E4lnK9 pic.twitter.com/oOv2XXwFU9— Métropole du Grand Paris (@GrandParisMGP) February 1, 2022
La mesure concerne aussi les motos et les camions. Concrètement, tous ceux qui ont une vignette Crit’Air 3, c’est-à-dire les voitures mais aussi les deux-roues (ceux immatriculés avant le 1er janvier 2007) et les poids lourds (avant le 1er octobre 2009 pour les essence et avant le 1er janvier 2014 pour les diesel) sont concernés. De 8 heures à 20 heures, sauf les jours fériés, ces automobilistes ne pourront pas rouler à l’intérieur de l’A86, une autoroute qui forme une boucle autour de Paris (en résumé, interdit de rouler dans la capitale et ses alentours la journée).
Une manière de lutter contre la pollution, certes, mais une décision qui pénalise les citoyens les moins aisés, ceux qui vivent en dehors de Paris et qui dépendent de la voiture pour aller travailler et se déplacer.
La Métropole @GrandParisMGP est la 4ème zone urbaine la plus polluée au NO2 d'Europe. Elle vient pourtant de retarder la sortie des véhicules diesel. La santé de milliers de personnes est en jeu. Des alternatives aux carburants fossiles existent, adoptons les au plus vite ! https://t.co/VNoaPvNDUv pic.twitter.com/eW3ShfAB3J
— Pierre Dornier (@PierreDornier) February 2, 2022
Objectif : la santé des Parisiens. Pour contrôler les véhicules, des radars seront progressivement installés. Ils seront capables, selon BFM, de repérer la vignette (ou l’absence de vignette), et donc de verbaliser ceux qui seraient en tort. Mais pour le moment, les vérifications seraient inexistantes. « Elles ne sont pas attendues avant 2023, lorsque les radars vont être déployés progressivement. Mais si l’on attend qu’ils soient déployés partout, cela ne va jamais être fait », explique Tony Renucci, directeur général de l’association Respire, à France 3. Il précise également que ces restrictions font partie d’une urgence sanitaire, et que « 40 000 personnes meurent chaque année en raison de cette pollution ».