
À partir du 1er mars 2022, toutes les publicités pour les voitures seront dans l’obligation de promouvoir d’autres formes de mobilités, comme le vélo, la marche, les transports en commun et le covoiturage. L’objectif est d’inciter les conducteurs, comme on s'en doute, à moins polluer.
Polluer nuit gravement à la santé. « Au quotidien, prenez les transports en commun » ; « Pensez à covoiturer » ; « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo » : voici les trois slogans que l’on retrouvera sur les futures publicités automobiles dès le mois de mars 2022. Que ce soit des spots à la télévision, des pubs à la radio ou encore des affiches dans des magazines ou sur Internet, les constructeurs seront obligés, comme l’a indiqué le Journal Officiel le 29 décembre via un arrêté, d’afficher ou d’énoncer l’une de ces trois phrases citées ci-dessus. D’après Auto-Journal, « il n’y a pas de distinction entre un véhicule électrique qui ne pollue pas lors de son utilisation et un véhicule thermique ». C’est-à-dire que tous les modèles à moteur sont concernés. Un mot-dièse, le « #SeDéplacerMoinsPolluer », devra également être intégré à la publicité, sauf à la radio.
🚙Accélérer la transition écologique et favoriser des mobilités douces passe aussi par la sensibilisation à ces modes de transport.
✅A partir du 1er mars #2022 les publicités automobiles encourageront les citoyens à se déplacer à vélo et en transports en commun. @oschneider_fub https://t.co/rDSAtBILwS
— Jean-Marc Zulesi (@jmzulesi) December 30, 2021
Mangez 5 solutions de mobilité douce par jour. Si le gouvernement souhaite mettre en avant d’autres moyens de déplacement (ici le covoiturage, les transports en commun, la marche et le vélo), c’est pour essayer de diminuer l’usage de la voiture à tout-va, notamment pour les trajets courts et ceux qui peuvent se faire autrement. L’ajout de slogans faciles à retenir, comme ceux que l’on retrouve sur les produits alimentaires (« évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », « mangez cinq fruits et légumes par jour »), est l’option retenue pour accompagner les Français dans leur transition écologique. L’idée est, qu’à force d’être répétées, ces phrases entrent dans la tête et finissent par faire changer les mentalités. Dès 2028, les publicités pour les voitures les plus polluantes seront totalement interdites.
Publication des décrets sur la #publicité automobile:
– affichage de messages pour le covoiturage, la marche, le vélo, les transports en commun (loi LOM)
– affichage de l'étiquette CO2 (loi climat résilience)A partir du 1er marshttps://t.co/GtVxq3ioPZhttps://t.co/dhg2mJUI90 pic.twitter.com/GHUOHd4Dcu
— Olivier DAVID (@olivierdavid_ec) December 29, 2021
Un doute sur l’efficacité. Si ce nouveau décret est une bonne mesure pour faire la promo d’autres mobilités, Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’automobile, émet un petit doute sur l’efficacité de ces slogans concernant l’usage de la voiture : « Ceux qui verront ces messages vont-ils se dire “je ne vais pas prendre la voiture aujourd’hui” ? C’est très difficile à dire », indique-t-il au journal La Croix. Surtout que les Français sont toujours dépendants de leur quatre-roues, notamment pour aller au travail.
La transition vers les mobilités douces est essentielle, mais elle ne pourra pas se faire sans des aménagements et des investissements colossaux afin d’accompagner les usagers, et d’améliorer les infrastructures (déploiement de bornes pour les voitures électriques, meilleurs réseaux de transports en commun, etc.). Elle ne se fera pas non plus du jour au lendemain.