
À chaque semaine son idée pour fluidifier le trafic : des députés européens aimeraient taxer les routes les plus embouteillées pour forcer les conducteurs à les emprunter en heures creuses. Chez les conducteurs, déjà criblés de taxes, on entend déjà les coups de klaxons.
Éco-redevance. Quiconque a déjà payé des impôts se souvient avoir vu la mention « redevance audiovisuelle », avec cette case à cocher si vous possédez un poste. Jamais en manque de créativité pour trouver de nouvelles taxes, le gouvernement réfléchirait actuellement au même procédé pour sanctionner les embouteillages (et les embouteilleurs) grâce à une « redevance de congestion », un terme qui fait davantage penser à une punition pour gastro-entérite qu’à une solution pour sauver la planète. Mais bref, toujours est-il que l’État plancherait sur une taxe anti-bouchons qui s’appliquerait partout où le trafic, comme les automobilistes, sature.
La taxe anti-bouchon serait de 0,66 € maximum par kilomètre.
Une loi à deux vitesses. Les habitants en périphérie des métropoles ne seraient, à priori, pas concernés. En revanche, du côté de 40 millions d’automobilistes, ça grince au niveau des freins : l’association craint qu’une telle mesure n’envoie les conducteurs refusant de payer sur les routes secondaires, jugées moins sûres. « Un comble, au moment où le gouvernement souhaite instaurer la limitation à 80km/h pour des raisons de sécurité routière », a déclaré Pierre Chasseray, directeur général, à LCI.
Argent trop cher. Après le ticket de péage plus cher pour les véhicules pollueurs, aussi en réflexion, et les taxes sur l’essence, gigantesques, voici donc un potentiel nouveau coup de bambou pour les propriétaires de véhicule. L’idée, aussi bonne et responsable soit-elle, risque néanmoins de se heurter à pas mal de protestations. Dit autrement : la route sera longue pour faire évoluer les mentalités françaises, et on attend avec impatience les premières manifestations contre cette décision avec, comme on s’en doute, un blocage des… autoroutes.
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