
Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée Nationale par des députés. Ils souhaiteraient que le E85 devienne une norme incontournable pour les constructeurs et les stations essence.
Deux fois moins chers que le sans plomb 95, l’E85 est un carburant qui fait beaucoup parler de lui depuis le début de la crise des gilets jaunes et l’annonce de la hausse des taxes sur les carburants traditionnels.
Aujourd’hui, moyennant l’installation d’un petit kit et quelques centaines d’euros, il est possible de convertir très facilement sa voiture, et passer du jour au lendemain à un carburant qui affiche en moyenne 70 centimes le litre à la pompe.
Sauf que la pompe, justement, est aujourd’hui le frein majeur à son développement. Très peu de stations-service en distribuent : moins de 10% des 11 000 stations qui existent sur le territoire. Pour démocratiser ce bio-carburant, une quarantaine de députés a donc déposé une proposition de loi à l’Assemblée Nationale.
Parmi les différents articles qu’elle comporte, l’un entend obliger toutes les stations à avoir au moins une pompe de E85 d’ici la fin 2019. Et un autre vise à forcer les constructeurs français à proposer au moins un moteur de type Flex Fuel, compatible avec l’E85, dans leur gamme.
Rien ne dit que cette loi ne soit pas vue, in fine, du bon œil part de tout le monde. Après tout, c’est peut-être là un moyen d’ouvrir un nouveau marché pour les constructeurs qui seront ravis de trouver un public heureux de faire 500 euros d’économies en moyenne par an à la pompe. Et en plus, c’est bon pour l’agriculture : l’E85 fonctionne à base de betteraves. Les agriculteurs seront ravis.