45%. C’est le pourcentage de Français qui, selon un récent sondage réalisé pour RTL et Groupama, se déplacent aujourd’hui à vélo. Un chiffre à la fois ahurissant et finalement pas si surprenant que ça. Montée en puissance de la mobilité douce, prise de conscience écologique, grèves à répétition et coronavirus sont autant de raisons expliquant ce changement de braquet. Autre chiffre intéressant de cette étude : le mode de déplacement est plébiscité par les cadres masculins de moins de 35 ans ; une cible qui jusque-là était habituée à auto-boulot-dodo. Mais la tendance, elle, est globale : 47% avouent avoir ressorti le vélo ces dernières semaines en raison de la crise sanitaire.

Pour accompagner le deconfinement, 50km de pistes cyclables supplémentaires sont progressivement créés à Paris, notamment en surface des lignes de métro les plus fréquentées : ici, avenue de la République.🚴‍♀️🚴‍♂️ #velo #velotaf pic.twitter.com/LfigSczuSS

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 19, 2020

Là encore, les raisons sont multiples : l’envie de liberté, la rapidité de déplacement dans les centres-villes embouteillés et le fait que les distances barrières sont faciles à respecter derrière un guidon. Pour preuve de cet engouement qui ne faiblit pas, un rapport de l’Union Sport et Cycle nous indique que depuis le premier jour du déconfinement, les ventes de vélos neufs ont bondi de 117% (avec un formidable +134% rien que sur la première semaine).

Les mesures mises en place par le gouvernement, très incitatives, n’ont fait que démultiplier l’effet d’aubaine. Comme le rapporte BFM, les souscriptions sur le site de Cyclassur pour assurer un vélo électrique ont connu un bond de 73% en Île-de-France, rien qu’au mois de mai.

Comme quoi, si vous doutiez encore de la réalité de ce « monde d’après », voilà au moins un exemple concret que les Français, une fois le dos au mur, peuvent changer leurs habitudes.