
Shahin Tivay Sadatolhosseini, un artiste d’origine iranienne qui habite en Allemagne depuis ses 14 ans, compte aller jusqu’aux États-Unis en marchant avec sa roue géante qui symbolise selon lui "les cycles de la vie".
Ba-roue-deur. Depuis juin 2021, Shahin Tivay Sadatolhosseini est une exposition itinérante à lui tout seul. Cet Iranien, qui habite depuis son adolescence à Aix-la-Chapelle en Allemagne, a décidé de marcher à travers les Pays-Bas, la Belgique, la France et l’Espagne en poussant une roue géante de 45 kilos à la force de ses bras. L’objectif de Shahin est de trouver un moyen de traverser l’océan Atlantique pour continuer son périple aux États-Unis, et ainsi unir les peuples entre eux. L’ambition de ce projet artistique, baptisé « Yavash Yavash » (qui se traduit par « doucement , doucement » en Perse), est de faire le pont entre « l’Iran et les États-Unis », raconte l’homme à Ouest-France. Car si ces nations sont en conflit, les citoyens de ces deux pays, eux, ne le sont pas.
Pour cet homme de 50 ans, la roue est un élément hautement symbolique : « La roue est l’une des inventions les plus anciennes et les plus importantes de l’humanité, et le cercle, dans son essence, est l’élément central de mes activités en tant qu’artiste. Le cercle symbolise les cycles répétitifs, non seulement la nuit et le jour ou le cycle des saisons, qui prennent tous deux une signification importante dans mes voyages, mais aussi l’effet méditatif des mouvements récurrents, et le concept de fermeture des cercles qui rassemble des points disparates », peut-on lire sur son site internet. En d’autres termes, elle est le symbole du cycle de la vie et du mouvement.
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Tout doucement. En général, Shahin Tivay Sadatolhosseini marche une quinzaine de kilomètres par jour. « Ce n’est pas une course. Tous les jours, je me dis que c’est une idée stupide de voyager comme ça ». Shahin est actuellement en France. Il est passé par Paris il y a quelques semaines où il a photographié sa roue devant la Tour Eiffel ou le Centre Pompidou. Au-delà de la symbolique, sa roue lui sert aussi pour transporter ses effets personnels et pour dormir (quand il n’est pas hébergé dans un gîte ou dans un hôtel).
Ce n’est pas le premier voyage que Shahin Tivay Sadatolhosseini fait avec sa roue. En 2015, il était déjà parti d’Allemagne pour se rendre en Iran, dans les mêmes conditions, en passant par la République Tchèque, la Hongrie ou encore la Slovaquie. Autant dire que cet artiste fantasque a vu du pays.
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