
Il ressemble à un vieux modem et pourtant, ce petit appareil est peut-être l’innovation de l’année.
Stop, Covid. Après un an et demi (ou presque) de pandémie dont trois-quarts (ou presque) de confinement et de déplacements contrariés, nous avons tous songé, un moment ou l’autre, à une machine capable de détecter massivement le virus. Un super outil susceptible de dépister et de freiner efficacement la transmission du SARS-CoV-2 – si placé à des endroits stratégiques (au hasard : des aéroports). Ne rêvez plus, la science l’a fait : voici le détecteur automatique de Covid-19.
Question d’odeur. Cette petite prouesse est à mettre au crédit d’une équipe de chercheurs britanniques provenant de la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM), la société de biotechnologie Roboscientific et de l’Université de Durham. Ensemble, ils ont mis au point ce dispositif électronique capable de détecter l’odeur unique du virus et l’ont testé à l’aide de chaussettes (eh oui) d’une cinquantaine de personnes, dont la moitié ont été testées positives au coronavirus. À la surprise des chercheurs, les capteurs se sont montrés capables de détecter la Covid-19 dans 98 % à 100 % des cas, même sur des échantillons provenant de patients asymptomatiques.
Une des leçons les plus étonnantes à tirer de ces recherches étant évidemment que les personnes infectées par le virus émettent une odeur distincte des personnes non infectées.
Finis les PCR ? L’appareil porte le doux nom de « 307b VOC » et sa force réside principalement dans son réseau de 12 capteurs semi-conducteurs organiques (OSC) capables de détecter le virus. Après plusieurs jours de tests, l’appareil est devenu apte à révéler une infection à la covid-19 plus précisément que tout autre test disponible – selon les dires de Roboscientific. En ce moment, deux types de dispositifs sont étudiés : les portatifs et ceux montés au plafond. Ces derniers pourraient être utilisés dans des situations où il y a beaucoup de monde, comme dans les salles de classe ou les cabines d’avion.
Il est bon de noter que les détecteurs ne peuvent identifier que la présence du virus, et non la personne exacte qui en est porteuse. Par conséquent, ils ne remplaceront jamais les tests PCR. Cela dit, ils pourraient servir de système de premier dépistage rapide, permettant de gagner du temps dans la lutte contre le coronavirus. Et surtout, avec ce petit boîtier à disposition – sous la main ou dans les aéroports – gageons qu’il serait beaucoup plus aisé de se déplacer, en sécurité et en limitant le risque de propagation.