
Si la majorité des véhicules se convertissent à l’électrique, le transport aérien a du retard. Pourtant, le vent du changement arrive. Dès 2020.
Les chevaliers du ciel. Si la bataille du ciel passera nécessairement par l’abandon des énergies fossiles, il n’y a, à ce jour, toujours aucun vol commercial électrique. Pourtant, trois compagnies y travaillent. Tout d’abord, le géant européen Airbus, certainement le plus en pointe, avec l’E-Fan X, aéronef utilisant une propulsion hybride, mélangeant motorisation électrique et à combustion.
Trans-Atlantique. Misant également sur l’hybride, Zunum Aero, startup nord-américaine soutenue par Boeing, planche depuis 2013 sur une famille d’avions régionaux électriques hybrides embarquant jusqu’à 50 fauteuils. Enfin Wright Electric, qui réfute le modèle hybride au profit du tout électrique, a reçu l’appui de la compagnie EasyJet pour un engin effectuant des courtes distances, mais capable d’emmener entre 120 et 220 passagers.
First #video preview and details on our 2022 #aircraft, on our website: https://t.co/Ie8QeXogMs pic.twitter.com/rviwwlNlaY
— Zunum Aero (@zunumaero) October 5, 2017
Votre vol sera retardé. Les acteurs étant identifiés, qu’en est-il de la mise en service de ces projets ? Chez Airbus, l’horizon se rapproche avec un premier vol de l’E-Fan X annoncé pour 2020, année de l’Air Race E, première course d’avions électriques. Pour Zunum Aero, il faudra patienter jusqu’en 2022. Et encore, il s’agira de liaisons régionales transportant 12 passagers ; l’aéroplane de 50 passagers n’étant pas attendu avant 2030. Enfin, Wright Electric table sur une mise en service de ses avions en 2027.
Seule certitude : la transition énergétique de l’aviation prendra plus de temps. D’ici là, pour la rendre plus propre, on peut se demander si on veut taxer ses émissions ou interdire des vols courts qui peuvent être remplacés.