
Alternative alléchante aux métros et aux bus pour respecter la distanciation sociale, les trottinettes, en plein boom, seront-elles les grandes gagnantes du confinement ? Quoi qu’il en soit, les villes s’adaptent déjà en créant des pistes cyclables provisoires.
Un succès. En chiffres, le succès des trottinettes se lit ainsi : selon le baromètre de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M) et Smart Mobility Lab, 478 800 unités ont été vendues pour 191 millions d’euros de chiffre d’affaires. En termes de volume, cela représente une augmentation de 105% sur l’année 2019. Un record, auquel il faut ajouter 1,2 million de trottinettes mécaniques vendues et toutes celles en libre-service (free floating).
C’est désormais un fait : ces engins de déplacement personnel (trottinettes, scooters, gyropodes, etc.) sont de plus en plus utilisés pour les trajets du quotidien. Selon Jean Ambert, directeur de l’agence Smart Mobility Lab, à la sortie du confinement, les Français devraient être nombreux à opter pour ces modes de transport pour se déplacer. La raison est très simple : « Les engins de déplacement personnel motorisés, et les trottinettes électriques en particulier, sont un moyen de transport idéal pour garantir la distanciation sociale », concède le directeur à Ouest-France.
Les villes s’organisent. Si les premiers mois pré-COVID-19 n’ont fait que confirmer la bonne santé des trottinettes, la tendance ne devrait donc pas s’inverser par la suite, bien au contraire. Surtout que dans certaines régions, comme l’Île-de-France, des investissement sont réalisés pour aménager les pistes cyclables où peuvent également circuler les trottinettes. À Paris, ces travaux ont lieu durant le confinement pour, justement, favoriser la distanciation sociale dès le mois de mai, comme l’explique Le Parisien. Au total, il pourrait y avoir jusqu’à 150 kilomètres de pistes cyclables provisoires dans la capitale. D’autres villes comme Rennes, Montpellier ou encore Nice et Saint-Étienne sont également sur le qui-vive et mettent en place des dispositifs éphémères. Si les municipalités prennent leur disposition, c’est qu’elles s’attendent aussi à une recrudescence des engins de déplacement personnel en ville.
Avec le vélo et la voiture, la trottinette aura elle aussi un rôle à jouer, et pourra continuer son ascension en ville où elle devient un véhicule de choix très prisé. Il ne reste plus qu’aux villes à s’adapter pour accueillir tout ce beau monde sur les pistes cyclables. Et si vous vous posez la question de savoir comment on appelle une personne qui fait de la trottinette, la réponse est ici.
Philippe SAUREL a ouvert aujourd'hui à la circulation la piste cyclable temporaire réalisée avenue Charles Flahault, quartier Hôpitaux-Facultés, à @montpellier_ afin d'offrir une continuité vélo dans le cadre de la crise #COVID19 #Mobilité pic.twitter.com/TStCrYKK8I
— Presse Montpellier (@PresseMTP) April 29, 2020