Trouver un boulot en traversant la rue… ou une voie ferrée. Un passage par la case Matignon mène à tout, y compris au métro. C’est ce que semble prouver la rumeur persistante depuis le lundi 18 octobre, et qui enverrait Jean Castex, 57 ans, à la tête de la RATP, gigantesque entreprise du transport comptant actuellement 69 000 salariés. La nouvelle, relayée par plusieurs médias et la lettre spécialisée Mobilettre, s’appuie sur une rencontre le week-end dernier entre l’ancien Premier ministre et Emmanuel Macron, qui aurait donné son feu vert. De quoi donner du corps à la fameuse expression “métro, boulot, dodo”. Pour Jean Castex, dès les prochaines semaines, cela devrait être plus qu’une réalité.

Donc depuis des mois Jean Castex nous envoie des messages sublimaux de lui dans le métro à Paris et personne n'avait compris ? 🧐 😂 https://t.co/UNUYfGiNic pic.twitter.com/pPsibgLuGL

— Saguy 🔴⚫ (@Petasse_Wsh) October 18, 2022

Coup de com’ ? Celles et ceux qui ont suivi la récente actualité de Jean Castex, encore officiellement président de l’Afit (Agence de Financements des Infrastructures de Transports), doivent sourire en apprenant cette nomination. Car en septembre dernier, et aussi étrange soit cette phrase, l’élu avait crée le buzz sur Twitter en se laissant photographier seul dans le métro, comme toute personne normale, sans garde du corps. Un cliché qui contrastait nettement d’avec d’autres hommes politiques moins à l’aise dans les transports en commun. On pense notamment à la séquence d’Edouard Balladur en 1993, déjà en campagne pour Élysée, et qui avait ruiné sa communication.

Comme le disait Edouard Balladur lors de sa visite du métro en 1993, “je trouve qu’il fait chaud”! pic.twitter.com/sG4UtjBfYV

— Jean Louis (@JL7508) July 25, 2019

Un passionné des wagons. Dans le cas de Jean Castex, son entourage jure que ces photos prises à la volée n’ont rien d’une opération séduction visant à pousser sa candidature à la RATP et qu’il aurait simplement renoncé à tous ses avantages en tant qu’ancien Premier ministre. Info ou intox ? Difficile à dire.

On peut en revanche estimer qu’il s’agit d’une bonne opération pour le gouvernement, qui récupère ainsi un allié à la tête de la RATP, dans un contexte socio-politique tendu avec la grogne sociale actuelle autour de l’énergie et des transports, mais aussi de la future organisation des Jeux Olympiques 2024, à Paris.

Quoi qu’il en soit, cette nomination accrédite l’idée selon laquelle la RATP porte chance à ses dirigeants : la remplaçante de Castex à Matignon, Élisabeth Borne, y a elle-même fait ses armes de 2015 à 2017. Loin d’être un simple parachuté, ledit Castex, qu’on dit passionné du transports et des trains en particulier au point d’être un abonné historique de La Vie du Rail, aura pour mission de mettre en pratique tout l’apprentissage des années Covid-19 et ainsi de faciliter la mobilité des Français, largement mise à mal pendant les confinements successifs.

Crédit photo Une : Twitter