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Dans le Pas-de-Calais, les taxis aident gratuitement les femmes victimes de violences conjugales
Robin Ecoeur |  07/12/2020 10:32
Dans le Pas-de-Calais, les taxis aident gratuitement les femmes victimes de violences conjugales

Depuis le 1er décembre 2020, un partenariat entre les 483 taxis du Pas-de-Calais et la préfecture a été signé pour permettre aux femmes victimes de violences conjugales d’utiliser gratuitement les services d’un taxi pour se rendre au commissariat afin d’aller déposer plainte, de se rendre à l'hôpital ou au tribunal.

C’est une première en France. Et cela pourrait se généraliser. Dans le Pas-de-Calais, pour soutenir les femmes victimes de violences conjugales (146 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2019), les taxis du département et la préfecture ont mis en place un système d’entraide. Les victimes peuvent ainsi être véhiculées, gratuitement, dans le cadre de leurs démarches, souvent difficiles et pleines d’embûches. « Porter plainte, c’est déjà extrêmement difficile. Beaucoup de femmes se demandent comment se déplacer pour le faire, c’est tellement difficile. La mobilité, c’est un des facteurs du renoncement », explique Virginie Hoffman, déléguée au droit des femmes et à l’égalité dans le Pas-de-Calais, à France 3.

C’est pourquoi, pour se rendre au commissariat ou à la gendarmerie afin de porter plainte, mais aussi aller au tribunal ou aux unités médico-judiciaires, un service hospitalier spécialisé dans les agressions (violences physiques, conjugales, agressions sexuelles, etc.), les courses pourront être gratuites.

Pas un numéro d’urgence. Ce service, qui s’adresse à toutes les femmes du département, vise à offrir une solution pratique et gratuite à celles qui se sentent en danger, et qui n’ont pas forcément les moyens de se déplacer. Un numéro unique a été créé et a été donné à la police, aux gendarmes, aux associations d’aides et au centre hospitalier d’Arras, comme l’indique France 3. À la demande des victimes, ce sont eux qui pourront demander la prise en charge en taxi pour effectuer une ou plusieurs démarches. Mais Virginie Hoffman tient à préciser qu’il ne s’agit d’un numéro d’urgence, et que les taxis ne pourront pas intervenir sur un simple coup de téléphone. « Il ne faudrait pas que les victimes imaginent qu’elles puissent appeler un chauffeur de taxi pour partir, ce n’est pas le cas », insiste la déléguée au droit des femmes et à l’égalité.

Pour les situations urgentes, il est conseillé d’appeler directement la police ou la gendarmerie, ou d’envoyer un SMS au 114, un service gratuit qui alerte ensuite la police, la gendarmerie, le SAMU et les pompiers. Il existe aussi le numéro 3919 Violence Femmes Info de la Fédération nationale solidarité femmes pour une écoute et une orientation « vers des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge ».

Être présent. Ce nouveau service est mis en place dans tout le département. Il n’y a donc pas de limites en termes de kilomètres ou de durée de trajet. Les taxis sont géolicalisés pour s’assurer de faire appel à un chauffeur proche de la victime et les frais sont remboursés par le département « grâce aux crédits départementaux alloués aux violences faites aux femmes par l’État », écrit France 3. Les chauffeurs auront le droit à des formations concernant ce nouveau service afin de savoir comment réagir dans telle ou telle situation.

Si France 3 rappelle que des accords similaires existent dans certains départements avec des associations, ces derniers se font au cas par cas. C’est la première fois qu’un tel système est déployé au niveau départemental. Et il pourrait, par la suite, se généraliser dans toute la France. Aux États-Unis, cette compagnie de déménagement aide gratuitement les femmes victimes de violences conjugales à changer de maison. Ne laissons pas la mobilité être un frein pour les victimes de violence.

femmes mobilité taxis Violences conjugales

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