
La RATP vend des goodies de son célèbre lapin, Serge ? Les cheminots japonais, eux, ont choisi de produire un grand cru. Devinez ce qu’on préfère ?
Boire sans conduire. Si un jour vous vous aventurez à traverser le Japon pour rejoindre Nagano, prévoyez une pause à Shiojiri. La ville est pile à mi-chemin entre Tokyo et Nagoya, à quatre arrêts seulement. En descendant à Nagoya, vous ne pourrez pas rater les vignes qui sont cultivées au-dessus des voies. Ni les cheminots qui les cultivent.
Welcome to Shiojiri in Nagano Prefecture: home to #Japan's one-and-only wine grape train station, where vines grow on the platform https://t.co/CMKhl1PSJ3 pic.twitter.com/SqD86sJ702
— Taras Grescoe (@grescoe) July 22, 2020
Deux rails, une bouteille. Ces vignes ont été plantées à la fin des années 80 pour célébrer la culture viticole omniprésente dans la région – le vin des alentours de Nagano est un des meilleurs du Japon. Des vignerons bénévoles s’en sont occupés et dirigent les employés de la compagnie JR qui les récoltent. Jusqu’ici les raisins de deux cépages étaient distribués aux voyageurs mais depuis deux ans, une vendange a lieu en automne. Après avoir vieilli 7 mois en fûts de chênes, raconte le site Ulyces, une première cuvée est finalement sortie en août 2020.
昨日は駅のメルロを収穫しました🍷
美味しいワインになりますように! pic.twitter.com/aAlSzo5nxj— 塩尻市観光情報〈公式〉 (@info40430583) October 12, 2021
Évidemment, ce minuscule vignoble n’a donné qu’un millésime de 120 bouteilles. Une rareté qui les rend d’autant plus chères : comptez une soixantaine d’euros la bouteille. N’y voyez pas un gadget pour riches, mais posez-vous la question comme nous : n’est-ce pas là un moyen de renflouer les caisses vides de la SNCF ? Allez, au nom du redressement productif et pour conserver l’emploi de nos cheminots, on a hâte de voir fleurir du cabernet franc en gare de Saint-Émilion et du pinot noir à Reims.