Un train pop. Dans l’inconscient collectif, rares sont les trains à avoir marqué les esprits. On pourrait citer l’Orient Express, le TGV et Le Trans-Europ-Express (ou T.E.E. pour les intimes). Le groupe allemand Kraftwerk lui a d’ailleurs dédié un album en 1977, alors que le train est à son apogée et dessert près de 200 villes européennes, à une époque où l’aviation n’est pas encore aussi répandue qu’aujourd’hui. C’est indirectement elle qui causera sa perte à la fin des années 1980. C’est paradoxalement aussi celle qui amène à sa renaissance, 30 ans après son dernier tour de piste.

Paris-Varsovie en 13 heures. Alors qu’une grande partie de l’industrie aérienne est encore à l’arrêt en raison du Covid-19, l’Europe semble avoir le vent dans le dos question mobilité propre. Sous l’impulsion du gouvernement allemand, actuellement à la présidence de l’UE, l’idée de ressortir un “T.E.E. 2.0” fait son chemin, avec en ligne de mire l’objectif 2025 pour relancer ces trains à grande vitesse. Quatre pays partenaires seraient impliqués dans le projet de relance mené par Andreas Scheuer, ministre allemand des Transports. Avec, comme on s’en doute, l’envie de proposer au grand public une alternative forte à l’avion.

#TrainsDeNuit 🚄 | L’#Allemagne 🇩🇪 veut remettre en service ses liaisons ferroviaires de nuit. Parmi les lignes 🇪🇺 envisagées à court terme: Paris-Bruxelles-Cologne-Berlin-Varsovie et Amsterdam-Cologne-Bâle-Rome. Le Trans-Europ-Express pourrait être ressuscité à cette occasion! pic.twitter.com/XqdU3BmkWr

— Allemagne Ambassade (@AllemagneDiplo) September 21, 2020

Huit itinéraires déjà à l’étude, avec des axes reliant Paris, Bruxelles, Cologne, Berlin, Lyon, Amsterdam, Montpellier, Rome ou encore Barcelone et Stockholm. Certes, la durée du voyage ne vaudrait pas un aller simple via RyanAir, mais le paysage devrait en mettre plein la vue. Au moins autant que les publicités d’époque dédiées au Trans-Europ-Express, parmi les plus belles jamais conçues.