Il est de retour. En cette fin d’année, la France fait face à une neuvième vague de l’épidémie de Covid-19. Tous les indicateurs indiquent une hausse de la propagation du virus. Pour la journée du 3 décembre 2022, 52 908 cas de Covid ont été détectés et le R effectif, indicateur clef de la progression de l’épidémie, était déjà au-dessus de 1 (1,3) la semaine du 21 novembre. 

Même si cette nouvelle vague ne sera pas aussi dramatique que les premières, au vu du pourcentage élevé de population vaccinée, l’exécutif cherche des moyens pour freiner l’épidémie. Et dans ce contexte, le port du masque pourrait devenir à nouveau obligatoire dans les endroits clos et fréquentés comme les transports en commun.

Tout s’emballe. Le 29 novembre dernier, à l’Assemblée nationale, la Première ministre a annoncé la couleur. Elle appelle solennellement au port du masque dans les transports en commun pour limiter la reprise de l’épidémie. Élisabeth Borne déclare faire le choix de la responsabilité des Français et que le gouvernement table sur la communication pour inciter les Français à reprendre les gestes barrières.  

Pourtant, dans l’édition du JDD du 4 novembre, le ministre de la Santé, François Braun, assurait que son « bras ne tremblera pas s’il faut décider de cette obligation ». Il indique, comme la Première ministre, faire appel à la responsabilité des Français pour le moment, mais que si la situation empire le retour du masque dans les transports est bel est bien une possibilité. Selon lui, l’indicateur de saturation des hôpitaux sera l’élément déterminant de son retour. 

[#COVID19] 📊 Point épidémiologique du 1er décembre
➡️ Nette accélération de la circulation du SARS-CoV-2
➡️ Co-circulation des virus COVID-19, #Bronchiolite et #grippe : adoptons ensemble les gestes barrières
👉 Pour consulter le PE https://t.co/8UQFpghv4m pic.twitter.com/hDPnBAfRhO

— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) December 2, 2022

À vos masques, prêts… Comme une mauvaise nouvelle en amène une autre, le rebond épidémique de Covid-19 est cette année accompagnée d’une recrudescence de cas de bronchiolites et de grippes. Ainsi, les hôpitaux doivent faire face à trois crises qui pourraient saturer leurs services. Dans ce cas, le gouvernement pourrait alors faire passer un décret afin de réinstaurer le port du masque. Malgré la fin de l’état d’urgence sanitaire, ce décret pourrait être validé par le Conseil constitutionnel afin de laisser au gouvernement une possibilité d’action car face au Covid, tous les moyens sont bons.