
Pour accélérer la campagne de vaccination, ces labos itinérants vont aller à la rencontre des personnes âgées des zones rurales.
Après les résidents d’Ehpad, la campagne de vaccination s’élargit : tous les Français et Françaises de 75 ans et plus ainsi que les malades de pathologies à “haut risque” (qui souffrent notamment d’insuffisance rénale ou sont traités pour un cancer) peuvent se présenter dans un des 300 centres pour se faire vacciner. 6,8 millions de personnes en plus sont attendues par les infirmiers. Pour les accueillir, le nombre de centres doit doubler d’ici février, mais justement, ces publics ne peuvent pas toujours se déplacer. Alors les collectivités remontent les manches et démarrent leurs bus.
Piqûre mobile. À Reims, l’agglomération a par exemple a dégainé le Vacci’bus, un centre de vaccination itinérant. Celui-ci sillonnera les 46 communes du Grand Reims chaque semaine à partir du 19 janvier. Les concernés doivent réserver avant de venir, sur un serveur téléphonique. Même principe dans l’Allier où l’on a réaménagé un bus de services numériques (luttant contre l’illectronisme) pour aller au devant d’une dizaine de communes. Il est aussi possible de s’y inscrire depuis un numéro vert et par le site de Doctolib.
À Paris, on prend le problème dans l’autre sens. La Région Île-de-France a annoncé qu’elle allait déployer des bus gratuits pour conduire les patients isolés jusqu’aux centres de vaccination, gratuitement. Il ne s’agit pas d’ambulances, mais de transports à la demande : des navettes qui peuvent être réservées au moins 48 heures à l’avance, sur le site ou l’application de TAD. Après le succès des bus de dépistage, ces centres mobiles sont autant une initiative appréciable qu’un rappel de l’existence de déserts médicaux et de la coupure franche qui s’agrandit entre les zones urbaines et les territoires ruraux.
Plus d’infos sur les sites des collectivités et ici pour l’Île-de-France : tad.idfmobilites.fr