Une idée qui trotte. « Ils sont jeunes, ils sont américains et ils veulent ubériser le marché de la trottinette électrique. » Bon, présenté comme ça, on croirait à une parodie de lancement de Capital sur M6. Mais il n’empêche que les petits jeunes derrière Bird sont en passe de réussir un gros coup. Enfin, tous ne sont pas jeunes puisque le fondateur, Travis VanderZanden, n’est rien de moins qu’un ancien cadre haut placé d’Uber.

Les chiens ne faisant pas des chats, l’idée est la même que d’habitude avec ce genre de services : proposer des trottinettes électriques en libre accès qu’on géolocalise et qu’on déverrouille avec une application. Le trajet coûte un dollar, auquel s’ajoutent 15 cents par minute d’utilisation.

Angry Bird. Histoire de mesurer l’attrait que pourrait avoir un tel service, Bird s’est lancé en déployant 1 000 trottinettes électriques dans la ville de Santa Monica, à l’ouest de Los Angeles, il y a six mois. Et le succès a clairement été au rendez-vous : la société revendique près de 40 000 utilisateurs, plus de 250 000 trajets et moins de 10 accidents.

1 dollar la trottinette électrique et 15 cents la minute

De quoi motiver des investisseurs à mettre le paquet. La société vient ainsi de lever 100 millions de dollars avec l’objectif de proposer le service dans de nouvelles villes à commencer par Los Angeles. Un record en la matière pour une entreprise qui n’a même pas un an d’activité.

Même si Bird agace – le lancement s’est fait de manière sauvage, sans concertation avec la municipalité de Santa Monica et les trottinettes laissées à l’arrache excèdent les autorités qui n’hésitent plus à verbaliser – ce succès témoigne bien des mutations qui s’opèrent dans nos villes. Il y a une vraie demande pour des moyens de transports partagés et respectueux de l’environnement. L’engouement sur le même modèle, pour les scooters électriques en libre service à Paris montre d’ailleurs que la France n’est pas en reste. Bird a tous les atouts pour venir voler de ses petites ailes chez nous aussi.