
Pour en finir avec les trois roues populaires mais extrêmement polluants, la municipalité de Jacqueville en Côte d’Ivoire a décidé d’investir massivement dans des voiturettes solaires.
À Jacqueville, une station balnéaire à quelques encablures d’Abidjan, on a décidé de jouer la carte de l’écotourisme. Ainsi, le plan est de construire des espaces verts sur des centaines d’hectares, installer des pistes cyclables un peu partout et – c’est là une première en Côte d’Ivoire – remplacer les woro-woro, ces très bruyants et super polluants taxi-brousse, par des tricycles solaires.
Portée par Joachim Beugré, le maire de Jacqueville, et deux entrepreneurs locaux, l’initiative est remarquable. Depuis quelques semaines, une dizaine de ces voiturettes couvertes de panneaux photovoltaïques sillonnent ainsi la ville et baladent touristes et habitants.
L’activité est particulièrement florissante. D’une part, elle permet d’employer une vingtaine de chauffeurs et mécaniciens. D’autre part, c’est tout bénef pour les clients. Comparés aux woro-woro à moteur thermique, le déplacement dans ces taxi-brousse nouvelle génération est carrément deux fois moins cher.
Pour seulement 100 francs CFA (0,15 euros environ), contre 200 francs CFA auparavant, entre 500 et 1 000 personnes utilisent quotidiennement ces voiturettes solaires.
Une bouffée d’air dans une région connue pour particulièrement polluer, la faute à l’industrie pétrolière locale qui ne fait pas dans la dentelle. Et comme il n’y a pas de petite révolution, Jacqueville se dotera aussi d’un car scolaire solaire dans les mois qui viennent.
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