
À compter de ce jeudi 26 mars, prendre le train, le métro ou même l’avion devient quasi une mission impossible en France. La faute au coronavirus, bien évidemment.
40 TGV par jour. Tous les jours, l’avenir s’obscurcit un peu plus pour les transports publics français. Alors que l’ombre d’un confinement prolongé plane sur 67 millions de têtes, l’ensemble des opérateurs publics semble s’être mis au diapason pour réduire encore un peu plus leurs activités. À commencer par le plus célèbre d’entre eux, la SNCF, qui a annoncé que le trafic ferroviaire sera assuré à seulement 7% dès ce week-end. C’est 50% de moins que ce qui était assuré jusque-là, et cela représente une quarantaine de TGV par jour. « Nous avons réduit progressivement l’offre, à environ 15% de l’offre habituelle, et nous continuerons à réduire cette offre ce week-end », explique le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Moralité, OuiGo, l’offre low cost du groupe, va également être stoppée. Quant aux Intercités, ne comptez que sur un aller-retour par jour et par destination.
ℹ️ Mobilisation contre le #COVID19 : #SNCF diminue la circulation des @TGVINOUI, @Intercites et interrompt la circulation des @OUIGO à partir du 27 mars 2020.
Communiqué de Presse :
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— Groupe SNCF (@GroupeSNCF) March 25, 2020
Service minimum contre pertes maximum. Même son de cloche à la RATP, où l’activité sera drastiquement réduite dès ce jeudi avec une cinquantaine de stations fermées et l’arrêt des RER et métros à 22h. Au total, l’opérateur indique que le trafic sera assuré à seulement 30% ; ce qui en soi n’est pas surprenant compte tenu de la chute importante du nombre d’utilisateurs depuis le début du confinement. L’objectif pour la RATP est actuellement de concentrer ses forces sur les stations les plus empruntées (les « hubs », ou plaques tournantes comme Châtelet) afin de garantir un service minimum sans pour autant fonctionner à plein régime. Il faudra à ce titre rapidement faire le bilan des crises successives, des grèves de décembre à la pandémie COVID-19, afin de mesurer l’étendue des dégâts pour les opérateurs publics.
L’offre de transport sur le réseau #RATP sera d’environ 30% à partir du 26/03, en donnant la priorité aux périodes de plus fortes charges (6h-22h). Cela tient compte de la baisse de fréquentation de + 90%, et de l’indisponibilité d’une partie du personnel. pic.twitter.com/Ci6k7SdyOK
— RATP Group (@RATPgroup) March 25, 2020
Seuls transports épargnés : les bus et les trams. En revanche côté aviation, ça se complique encore davantage avec une fermeture temporaire des lignes commerciales à Orly à compter du 31 mars au soir.
J’ai demandé au @GroupeSNCF de mettre en place un « service minimum en période d’épidémie » qui a pour mission d’assurer strictement les déplacements essentiels. Merci aux cheminots pour leur engagement.
Le détail ici 👇— via @lemondefr https://t.co/HtdQLOk0Ro
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) March 25, 2020
« Nous sommes en guerre », aimait à répéter Emmanuel Macron dans son allocution du 16 mars 2020. Il ne croyait pas si bien dire. À compter d’aujourd’hui, c’est une crise sans précédent qui s’ouvre pour les transports et leurs usagers. Et il n’est pas certain que les contrôles en gare, à compter de ce vendredi 26 mars, aideront à détendre l’atmosphère. L’objectif ? S’assurer que les Français ne prennent pas le peu de trains qui restent pour partir en week-end ou échapper au confinement. « Seuls les passagers munis d’un billet, de leur attestation de déplacement dérogatoire et d’un justificatif de déplacement pourront monter à bord », a expliqué la SNCF. Le #RestezChezVous est plus que jamais de circonstance.