
Paris devance 40 métropoles dans un classement qui prend en compte l’innovation, l’accessibilité et la capacité du réseau à résister aux catastrophes telles que le Covid-19.
Les râleurs vont râler. Pourtant le verdict est clair : Paris pointe 9e dans ce classement annuel des 50 meilleurs réseaux de transports mondiaux. Notre capitale se distingue par la qualité de ses infrastructures, en particulier leur connectivité, et sa capacité à attirer des investisseurs et partenaires privés, que ceux-ci soient des startups, grands groupes ou indépendants. Ce qui permet au réseau de briller pour son innovation.
Réalisé par un think tank en partenariat avec la prestigieuse université de Berkeley, cet index couronne Singapour suivi de Londres et Stockholm. Sans avoir à rougir face à la cité-État (certes innovante mais petite) ou au premier métro du monde, notre capitale est dans le top 10, devant New York et à égalité avec Berlin.
Ici c’est Paris. Pour arriver à ces résultats, l’Urban Mobility Readiness Index 2020 considère une cinquantaine de critères précis, rassemblés autour de six grands secteurs qui définissent la modernité et l’impact vertueux d’un service de mobilité contemporain sur son écosystème : Pratique, Accessible, Durable, Innovant, Collaboratif et Résilient. Les dix premiers affichent des scores entre 70,8 et 74,1 sur 100, quand Paris obtient 71,7. De quoi mettre du baume aux cœurs d’Anne Hidalgo et Valérie Pécresse. Pourtant, les usagers vont avoir à redire.
Quoi de neuf ce matin à la #RATP? Une campagne pour dire à nos voyageurs qu’on les aime et pour lancer notre nouveau territoire de marque pour la #RATP en Île de France ➡️ https://t.co/A2bxWPxghx #Ademain pic.twitter.com/YEJ9Jjqqub
— Anaïs Lançon (@anaislancon) October 5, 2020
Mieux qu’ailleurs, mais… La connectivité peut être brillante, le réseau ferré reste inaccessible aux personnes à mobilité réduite, ce qui ampute leurs options de déplacement. Le virage numérique pris par la RATP depuis un an creuse aussi un fossé pour les plus âgés. Enfin, si cet index prend en compte la capacité d’une régie à maintenir son service malgré une catastrophe, il pèse de lourds soupçons sur les risques sanitaires encourus par les usagers qui n’ont d’autres choix que de s’entasser dans les rames. D’autant que le classement souligne la pollution et les carences en coordination et gestion du trafic de la régie parisienne, malgré un prix encore relativement élevé.
Conclusion, le réseau francilien est meilleur que 41 autres dans le monde, mais reste perfectible. Reste à trancher si les Parisiens le souhaitent ou préfèrent la gratuité.