
C’est le prix à payer pour s’offrir la dernière folie de Ludovic Lazareth, le Français qui réinvente la moto. Après son envol, le deux-roues en devient quatre.
Ceci n’est pas un quad. Ludovic Lazareth est sans aucun doute un des constructeurs les plus innovants du monde de la moto et – cocorico – il est français. Basé à Annecy (Haute-Savoie), il repense, prototypes après prototypes, la moto et ses usages. Sa dernière création ? La Lazareth LM410, un bolide qui ne se contente pas d’avoir deux ou trois roues mais bien quatre. Une concept moto limitée à dix exemplaires et mise en vente à 100 000 euros.
300 km/h avec un permis A. La plupart des engins de la maison — LMV496 ou LM847 en tête — ont quatre roues, pour des raisons différentes. Ici, le dispositif est pensé pour offrir un maximum de stabilité et d’adhérence sans rien abîmer des sensations. Parce qu’il s’agit bien d’une moto à part entière. L’engin possède quatre roues mais ne peut se conduire qu’avec un permis A. Il se pilote d’ailleurs de la même manière et offre des sensations identiques. Sous le capot (façon de parler) on trouve un moteur de 4 cylindres de 998 cm³ (soit 200 chevaux et 113,3 Nm de couple) permettant de dépasser tranquillement les 300 km/h.
Lazareth, rien ne l’arrête. S’il est réputé pour ses innovations et concepts, Ludovic Lazareth est surtout célèbre pour avoir conçu la première moto volante. Bécane électrique (avec une centaine de kilomètres d’autonomie) homologuée pour la route, la « LMV 496 » devient après « transformation » un drone. Doté d’un design sensiblement identique au LM410, ici l’engin peut passer ses quatre roues — où se nichent des turbines de 1300 chevaux – en position horizontale et voler une dizaine de minutes. À croire qu’avoir quatre roues n’est pas fait pour rester au sol.