Sous le soleil. C’est l’été : ras le bol des chaussettes et des baskets. On a envie de laisser un peu respirer ses petits petons. Mais n’importe qui ayant déjà conduit en tongs, en claquettes, en spartiates ou en sandales le sait : il n’y a rien de plus angoissant que ce moment où la pédale d’accélérateur ou de frein vient se caler en sandwich entre le dessus de la semelle et le pied. Une fois qu’on a vécu ça, on est tenté de basculer du côté obscur de la force et de se mettre à conduire pieds nus. Mais est-ce vraiment autorisé par la loi ?

Trêve de suspense, comme le soulignaient justement nos confères de Caradisiac, dès lors que votre conduite pieds nus ne vous empêche pas d’« exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui [vous] incombent », ainsi que le formule l’article R412-6 du Code de la Route, il n’y aucune raison à venir vous chercher des noises.

Attention toutefois, en cas d’accident ou de situation obligeant les forces de l’ordre à vous arrêter, vous pourriez être réprimandé pour votre laxisme plantaire, la formulation de l’article en question étant tellement ouverte qu’il pourrait tout à fait se retourner contre vous.

Manger une barre chocolatée au volant vous expose à une amende de 35 euros.

Techniquement, boire de l’eau, manger une barre chocolatée ou vous remettre du rouge à lèvres vous expose exactement à la même chose, à savoir une amende de 35 euros, minorée à 22, sans perte de points. Mais pas de panique, si vous aviez le malheur de vous faire épingler, la prune serait très facilement contestable devant un tribunal (solution : appelez notre avocat anti-PV). Autrement dit, à moins d’être une énorme flippette, laissez-vous aller à vos plus bas instincts, soyez libres et ôtez ces immondes tongs que nous ne saurions voir !