
Francis Bartholomé, le président du Conseil national des professionnels de l’automobile (CNPA), a annoncé que 60% des concessionnaires automobiles envisageaient de réduire leurs effectifs à partir de l’année prochaine.
Un métier en voie d’extinction ? En 2020, l’annonce était alors historique. Emmanuel Macron dévoilait un plan de relance du secteur de l’automobile à hauteur de huit milliards d’euros. Du jamais vu. Mais un an plus tard, certains acteurs de cette filière font grise mine. Notamment les derniers maillons de la chaîne : les concessionnaires automobiles. Car d’après le Conseil national des professionnels de l’automobile (CNPA), qui a sondé les principaux intéressés, 60% d’entre eux envisageraient de supprimer des postes dès le premier trimestre de 2022. Parmi les métiers concernés, les vendeurs, les secrétaires commerciales et les techniciens sont dans la ligne de mire.
C’est le président du CNPA, Francis Bartholomé, qui a fait cette annonce sur BFMTV. Pour tenter d’endiguer le problème, le président a alerté le gouvernement concernant une meilleure prise en charge du chômage partiel afin de limiter au maximum les dégâts causés par la crise sanitaire.
📺 [#LIVE] Interview de @FBartholomeCNPA Président du @CNPA sur @bfmbusiness.
Francis Bartholomé, Président du CNPA était ce matin l'invité de BFM Business afin de prendre la parole sur les conséquences de la pénurie de semi-conducteurs dans les services de l'automobile. ⬇️ pic.twitter.com/2JFTVgNdH7
— MOBILIANS (@mobiliansfr) December 21, 2021
Un problème global. Car la source du problème, en amont, se trouve au niveau des délais de livraison des véhicules neufs, retardés par la pénurie de certains matériaux. Moins de voitures neuves chez les concessionnaires signifie que les ventes sont en baisse. Les commerciaux étant rémunérés en fonction des commissions à la vente, avec une base de salaire souvent inférieure au smic (1000 €), certains ont du mal à boucler les fins de mois depuis la crise. Les concessionnaires, à l’approche des fêtes, ont essayé de compenser financièrement. Mais ils ne pourront pas le faire ad vitam aeternam. D’où le chiffre de 60% mentionné plus haut.
Alors certes, ni les concessionnaires ni les commerciaux n’ont vocation à disparaître. Mais dans un secteur très fragilisé par la crise (en septembre 2021, le pourcentage de voitures neuves vendues a baissé de 20,5 % par rapport à 2020), une aide financière durable sera primordiale pour soutenir la filière automobile dans son ensemble.