
Au départ, il devait simplement être une version fourgon de la Coccinelle mais au final, le Type 2 est devenu une véritable icône de l'industrie automobile.
Profil Type (2). Des icônes, l’histoire automobile n’en manque pas. Mais des symboles aussi forts que le Combi de chez VW, ça se compte sur les doigts d’une main. Et comme on entre dans le cœur de l’été et que vous allez en croiser quelques-unes sur les routes des vacances, on vous retrace le destin de ce petit géant; qe quoi briller lors de vos pique-niques sur les aires d’autoroute.
Hybride avant l’heure. Lorsque l’homme d’affaires et pionnier néerlandais Ben Pon croque un nouveau modèle en 1949 – une Coccinelle étirée pour contenir de l’espace – il ne s’imagine pas bouleverser l’histoire de l’automobile. Et pourtant… son invention débouche un an plus tard sur le Volkswagen Type 2 – aussi connu en tant que « Transporter », « Kombi » ou « Microbus » – deuxième modèle de la marque après la Type 1 (la fameuse Coccinelle) dont elle est un dérivé, et premier fourgon de l’histoire.
Hippie hour. Le succès ne tarde pas. Avec son intérieur spacieux et sa facilité d’utilisation et d’entretien, il est rapidement considéré – notamment aux États-Unis – comme une alternative rentable au break familial. Mais l’objet va surtout obtenir une fortune inespérée auprès d’un public inattendu : les hippies. Parfait pour s’adapter au mode de vie du mouvement, et doté d’un charmant design très bonhomme tout à son avantage, le Combi fait fureur dans les festivals des années 1960, dont le fameux Woodstock. Le Combi est partout, il est l’idole des jeunes et des groupes comme Grateful Dead – ainsi que ses fans (les inénarrables « Deadheads ») – ne jurent que par lui, couvert de fleurs et symboles de paix, pour vagabonder dans toute l’Amérique.
En outre, posséder un Combi, à l’époque, c’est symboliquement lancer un pied-de-nez à l’industrie automobile nord-américaine et à ses gros modèles made in Detroit. Pendant presque une décennie, le Type 2 deviendra ainsi un emblème de liberté et de contre-culture pour une génération. Voire plusieurs.
Mort et renaissance. Dans les années 80, le Type 2 va se décliner en version T3 avec un design au couteau typique de l’époque, et ce avant de connaitre un lent déclin. En Europe, sa production s’achève dans les années 1990, puis dans le monde en 2013. Mais si les véhicules ont disparu, l’empreinte du Combi dans la culture demeure. On le retrouve dans des objets de pop culture comme Scooby Doo, ou le film de Pixar ,Cars, dans lequel il joue Fillmore le hippie ou encore dans la saison 4 de Stranger Things, dans lequel est tournée une large part de l’intrigue. Et comble de l’iconique, un Lego lui est même consacré.
Come-back électrique. Emblème de la van life, le Type 2 se devait de revenir d’entre les morts pour séduire la jeune clientèle prête à embrasser le nomadisme, mais sans faire exploser son empreinte carbone. Cette version – un T4 en quelque sorte – 100% électrique se nomme ID. Buzz et peut se précommander sur le site de Volkswagen. Moins hippie mais plus propre, encore un nouveau chapitre pour le Combi.