
S’il avait respecté le couvre-feu, l'Italien n’aurait pas été retrouvé par des policiers et serait toujours porté disparu.
Longue dérogation. Le 1er décembre, à deux heures du matin, des policiers patrouillent les rues de Fano, ville italienne de la côte Adriatique. Un homme boîte, mais ne ralentit pas. L’histoire ne dit pas s’il portait ou non son masque, mais les carabiniers ont jugé plus sûr de l’emmener au poste où il a pu dormir. C’est là qu’ils se sont rendu compte que cet homme de 48 ans avait claqué la porte du domicile conjugal après une dispute de trop et avait marché pour se changer les idées… près de 418 kilomètres.
418 km en 7 jours… et nuits. « Je n’ai emprunté aucun moyen de transport », a-t-il déclaré. Son identité est restée secrète mais la police a confirmé que l’homme habitait Côme, en Lombardie, et qu’il était porté disparu depuis une semaine.
Chaque pas entraînant le suivant, le mari courroucé a marché plus de 60 kilomètres par jour, sans s’arrêter.
Aux policiers qui s’inquiétaient de sa santé car il n’avait pas vraiment fait de pause, il raconta simplement : « J’ai mangé et bu ce que m’ont donné les gens que j’ai croisés en cours de route », tandis qu’ils le conduisaient à une chambre d’hôtel où il a pu attendre son épouse. Les retrouvailles se sont accompagnées de la remise d’une amende de 400 euros pour violation du couvre-feu qui interdit toute sortie entre 22 h et 5 h du matin. Preuve que la police peut se montrer aussi rigoureuse que compréhensive dans l’exercice de ses fonctions : assurer la sécurité des personnes et faire respecter la loi.