
Un aperçu de la frustration qu’impose Internet à certains individus
Après une longue conversation avec un ami dyslexique, un Américain a développé un simulateur pour sensibiliser les internautes du monde entier sur les conditions imposées par cette pathologie.
Recherches sur Google, articles de presse, tweets, statuts Facebook… Sur Internet, en dépit de l’âge d’or de la vidéo, c’est pourtant le texte qui reste le contenu roi. Au contraire des données binaires qui ne sont que des suites de caractères sans véritable apport de sens. Et à l’instar d’un livre ou d’un journal, Internet se place en outil d’information et de communication tout aussi indomptable pour les dyslexiques. De quoi donner des maux de têtes incessants, comme si on terminait une partie d’une heure de Pong à la salle d’arcade.
Victor Windell a développé une simulation informatique pour montrer aux internautes ce qu’un dyslexique voit lorsqu’il se connecte sur la toile. Il s’explique dans les pages de Wired : « Je me suis souvenu d’une conversation avec un ami dyslexique. Par curiosité, je lui ai demandé comment il abordait la lecture, et il m’a dit que les lettres sautaient dans tous les « Je me suis souvenu d’une conversation avec un ami dyslexique. Par curiosité, je lui ai demandé comment il abordait la lecture, et il m’a dit que les lettres sautaient dans tous les sens ». En effet, un dyslexique verra à l’écran une véritable danse des mots, dont les lettres s‘interchangent sans arrêt. Une image qui n’est pas sans rappeler les grandes équations vertes de Matrix. Voilà en tout cas une idée originale pour nous rendre compte d’un phénomène assez singulier, mais qui n’est pas si rare.
Comme le rappelle très justement Luz Rello, chercheur à la Carnegie Mellon University de Pittsburgh, une personne sur dix est atteinte de dyslexie. Pour rappel, il s’agit surtout d’une déficience cognitive qui affecte la lecture et l’écriture, mais pas l’intellect dans sa généralité (sic). Le code de Windell parvient à bien expliciter le concept en transmettant une partie de ce qu’une personne dyslexique voit lorsqu’elle se connecte à Internet, aux flux constants de Twitter surchargés d’informations, ou à sa boite mail, pour ne citer que ces exemples.
Mais Windell n’est pas le premier à s’attaquer à un tel projet. Wired racontait déjà en 2015 la théorie de Daniel Britton (lui-même souffrant de la pathologie, NDLR) qui se demandait si la typlui-même souffrant de la pathologie, NDLR) qui se demandait si la typographie pouvait nous aider à comprendre les autres. Un trouble qui n’a pourtant pas empêché Steven Spielberg de réaliser E.T., Pasteur de mettre au point un vaccin contre la rage et Johnny d’allumer le feu.